Peu pour tout dire étonne par sa douceur et son ton direct.
Denise Girard s’adresse à nous en toute simplicité dans son recueil de
poésie philosophique. Chaque segment
peut se lire d’une traite comme un seul poème ou peut se fragmenter en pensées
à méditer à la manière d’un vin que l’on déguste.
Par le ton enveloppant et rassurant des textes, on
se sent étreint par des matriochkas, ces grands-mères et ces mères russes transposées
en poupées gigognes aux robes fleuries, aux tabliers couverts de taches de
confiture.
L’auteure Denise Girard transforme les mots en
poésie, en chansons et en numéros d’humour.
La vie a montré à cette mère d’une enfant autiste que l’on pouvait
passer sans retenue du rire aux larmes et vice-versa.
J’ai connu cette artiste par le réseau social
Twitter. Il s’avère que les enchevêtrements
d’algorithmes tels Twitter, Facebook et autres sont plus que des photos de chats
et la diffusion des dernières bêtises commises, puis diffusées à grande échelle. De vrais écrivains en herbe arpentent les
coulisses de ce vaste théâtre virtuel.
Son écriture limpide comme une eau de source
contient les soupirs d’une amoureuse de la vie qui jette l’encre (sic) sur le papier. Puisse-t-elle recommencer bientôt l’écriture d’un second
livre !
On peut retrouver ce très beau recueil de pensées
à la boutique en ligne de chez Bouquinbec.
Permettez-moi de vous laisser jusqu’au prochain
billet de blogue sur ces extraits qui vous donneront la teneur de son
talent. Voici :
« Si mon regard se
pose, est-ce en silence qu’il se repose ? »
« Il y a des gens qui
parlent tellement d’eux, que l’on finit par s’oublier. »
« Regarder au
loin. Recueillir ce besoin de se
soustraire. »
« Laisser tomber la poussière
pour ensuite dessiner des cœurs sur les meubles. »
« La nuit, rêver à
lui jusqu’à son matin. »
© texte et photo, Denis Morin, 2018