L’auteure Guylaine Massoutre collabore depuis au journal Le Devoir, déteint
un doctorat en littérature québécoise de la Sorbonne et enseigne la littérature
et le journalisme au Cégep du Vieux-Montréal.
Dans Pavane, recueil d’articles sur la danse, paru en 2017, aux
Éditions du Noroît, la critique se fait observatrice, témoin du monde de la
danse au Québec. Son œil capture les
mouvements, décode les chorégraphies, réfléchit sur les thèmes proposés par les
danseurs évoluant sous les projecteurs. Nous n'en sommes plus à la pavane, cette danse de cour du 16e siècle. Des photos impressionnistes de Ginelle Chagnon appuient le propos de l’auteure.
Elle définit ainsi son apport journalistique et poétique : « L’observateur arpente un musée, s’arrête
face au tableau du monde, la conscience éveillée par les symboles disposés,
colorés, insolites, contradictoires. C’est alors que viennent les mots, signes
de survie, forcés par le décor et bientôt envahis par l’association obsédante d’une
culture littéraire qui lui prête son langage et l’étreint, au fur et à mesure
de sa contemplation. Très active, la main transforme alors la description, la
perception et le repérage en un texte en expansion. »
Elle s’interroge en fait sur le processus créatif de la danse. Ce livre est fragmenté en chapitres :
Corps, simulacres et turbulences ; Duo Danse-Désir ; Ratures et
tracés ; Carnet. Énergies fossiles.
Elle arpente elle aussi à sa manière les planches des scènes. Les mots se posent avant de virevolter dans l’espace. Les images se déploient à notre iris de lecteur.
Ce recueil fut une lecture fort agréable ponctuée d’envolées et de moments
de contemplation. Je risque même d’y replonger
de temps à autre.
© texte et photo, Denis Morin, 2018
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