dimanche 6 mai 2018

Pavane de Guylaine Massoutre



L’auteure Guylaine Massoutre collabore depuis au journal Le Devoir, déteint un doctorat en littérature québécoise de la Sorbonne et enseigne la littérature et le journalisme au Cégep du Vieux-Montréal.

Dans Pavane, recueil d’articles sur la danse, paru en 2017, aux Éditions du Noroît, la critique se fait observatrice, témoin du monde de la danse au Québec.  Son œil capture les mouvements, décode les chorégraphies, réfléchit sur les thèmes proposés par les danseurs évoluant sous les projecteurs.  Nous n'en sommes plus à la pavane, cette danse de cour du 16siècle. Des photos impressionnistes de Ginelle Chagnon appuient le propos de l’auteure.  

Elle définit ainsi son apport journalistique et poétique :  « L’observateur arpente un musée, s’arrête face au tableau du monde, la conscience éveillée par les symboles disposés, colorés, insolites, contradictoires. C’est alors que viennent les mots, signes de survie, forcés par le décor et bientôt envahis par l’association obsédante d’une culture littéraire qui lui prête son langage et l’étreint, au fur et à mesure de sa contemplation. Très active, la main transforme alors la description, la perception et le repérage en un texte en expansion. »

Elle s’interroge en fait sur le processus créatif de la danse.  Ce livre est fragmenté en chapitres : Corps, simulacres et turbulences ; Duo Danse-Désir ; Ratures et tracés ; Carnet. Énergies fossiles.  Elle arpente elle aussi à sa manière les planches des scènes.  Les mots se posent  avant de virevolter dans l’espace.  Les images se déploient à notre iris de lecteur. 

Ce recueil fut une lecture fort agréable ponctuée d’envolées et de moments de contemplation.  Je risque même d’y replonger de temps à autre.

© texte et photo, Denis Morin, 2018

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