mercredi 17 avril 2024

Corsaire d'hiver de Jean-Marc Beausoleil

 

L’écrivain Jean-Marc Beausoleil nous amène souvent là où on ne l’attend pas. C’est ce qui me motive à suivre son parcours.

Par le passé, il s’est intéressé au jazz via le personnage de Jelly Roll Morton, le nom de scène de Ferdinand Joseph Lamothe, dans son roman Docteur Jazz, en plus de brosser des portraits de la diaspora haïtienne à Montréal dans Créole Blues et d’écrire la biographie, La marque de Zïlon.

Maintenant, nous passons à Corsaire d’hiver paru en 2019 chez Les Éditions Sémaphore qui évoque le flamboyant Pierre Le Moyne d’Iberville, ce héros de la Nouvelle-France. Dans un contexte de travail, j’eus à m’intéresser à sa cousine la recluse de Ville-Marie, Jeanne Le Ber. Il m’a semblé inévitable de tomber sur un livre traitant de ce proche parent. Tout est dans tout dans nos vies comme autant de cercles concentriques sur l’onde après la chute d’un caillou.

Dans Corsaire d’hiver paru en 2019, l’écrivain Jean-Marc Beausoleil nous a concocté une heureuse recette. Le narrateur Raoul Dagenais, chorégraphe de combat, veut écrire un livre sur l’escrime, quand il se fait approcher par un mystérieux producteur de cinéma d’origine russe pour entraîner l’acteur qui aura à incarner le personnage de Pierre Le Moyne d’Iberville. Raoul Dagenais accepte ce nouveau défi, mais jusqu'où cela le mènera-t-il ?

En excellent pédagogue qu’il est, Jean-Marc Beausoleil nous livre avec une grande maîtrise ces deux sujets : l’escrime et Pierre Le Moyne d’Iberville.

Derrière le nom des rues et des boulevards dorment d’illustres oubliés qui valent la peine qu’on s’intéresse encore à eux et à elles.

Ce roman instructif et humoristique à lire, je vous le recommande.

Bonne lecture !