Aujourd’hui, nous
parlons du premier roman de cette écrivaine parue en 2017 chez Boréal.
Stéphanie Filion est
née en 1975 à Saint-Eustache, en banlieue de Montréal.
Elle est détentrice
d’une maîtrise en études littéraires à l’UQAM.
Elle est coauteure de
carnets parus en 2009, puis auteure de deux recueils de poésie parus en 2013 et en
2015.
Elle a représenté le
Canada en littérature (nouvelles) aux VIe Jeux de la Francophonie à
Beyrouth.
Grand fauchage intérieur concerne le voyage d’une photographe québécoise, Jeanne,
quadragénaire, au Liban. Elle y croise
Julien, Parisien aux racines franco-libanaises, 24 ans, de passage pour une
compétition de judo. D’ailleurs, le
titre de ce roman porte le nom d’après une position de judo.
S’ensuit une histoire
d’amour impossible, compte tenu de l’âge, du bref séjour de Jeanne dans ce
pays, du deuil de son mari et de son fils.
Elle veut photographier
les rites funéraires.
On peut établir un
parallèle entre cette photographe qui tente de se reconstruire une vie, un
présent et ce pays qui tente de se retrouver une identité après la guerre
survenue de 1975 à 1990.
Écriture limpide
comme la lumière de la Méditerranée en plein midi.
Seul petit reproche,
j’aurais aimé percevoir davantage le point de vue de Julien, au niveau de la
narration.
Bref, une lecture
très agréable pour nous faire découvrir le Liban et Beyrouth.
De cet envoûtement, on en redemande.
Extraits :
« J’essaie de me
repriser, mais tu as laissé des traces partout sur moi. Mon corps ne t’oubliera
pas, comme le bois et le velours n’ont rien oublié. »
« Elle riait avec une
joie que je découvrais ici. Le plaisir
de ceux qui savent que la paix n’est que passagère. »
« On a beau déclarer
quel clan sera le vainqueur, mais dans les guerres, ce sont toujours les femmes
qui perdent. »
« Ici, on veut
effacer le passé, effacer le mal qu’on a fait et le mal qu’on a eu. »
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