En 2008, Henri Chassé récidivait en poésie avec son recueil Morceaux
de tempête paru chez Écrits des Forges.
Ses poèmes sont faits de souvenirs heureux ou pas, d’attentes, de
fusions et de mains qui se détachent dans le froid du matin.
La mort s’annonce déjà au programme, la sienne et la fin des étreintes.
Tout s’effondre et s’effrite autour de lui. Le poète balance un mot doux rédigé sur
une retaille de papier lavande dans les cendres encore chaudes du foyer.
L’ivresse de la veille tourne à l’amertume du réveil trop brutal. Le poète songe déjà à boire plus tard encore pour repousser les nuages lourds de la mélancolie. À l’instant même, le museau du chien vieillissant l’invite à la marche aux alentours. Routine rassurante oblige.
Toutefois, malgré les déconvenues, le poète se dit que l’amour et la candeur de l’enfance sont et seront les remèdes à la morosité. Après la tempête, le ciel s’éclaire et la grève du fleuve se dessine. Tout semble possible.
Henri Chassé est un poète et un romancier à découvrir.
Extrait :
Un bateau gris
ouvre son ventre
plein de récifs
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