La vie met des gens intéressants sur notre route, si l’on y prête bien attention. Je croise Rowan Mercille au salon de la Fierté littéraire. Je remarque le port altier du danseur qui s’intéresse maintenant à l’écriture et à la musique. Nous sommes en cette époque où les artistes s’expriment de bien des manières.
Devant lui, posé sur une table, ce superbe recueil de poésie Des fleurs qui n’ont pas de nom publié en 2022 à Montréal chez Hurlantes éditrices.
Le recueil est doté de photographies douces et chargées de sens, tout comme ses poèmes qui contiennent le désir qui vous jette sur l’autre pendant que le repas tiédit et la (dé)construction de l’amour. Ce livre fut écrit pour un amour perdu, retrouvé, égaré. Il y a un peu de chacun, chacune de nous via ces lignes qui suggèrent des ambiances et livrent des états d’âme.
Je termine ce recueil avec de la tendresse pour son auteur. En lisant, j’imaginais une voix qui récite sensiblement, les sons chauds d’un violoncelle et un homme qui danse pour nous raconter l’émoi des étreintes.
Extrait :
«
J’aurais voulu t’aimer plus fort
en marées distinctes et audibles
d’un amour qui n’est pas gris
qui ne fait pas de victime
mais il n’y a eu que des lendemains froids
des éveils pressés et fiévreux
et l’air qui passe et siffle
à travers nos corps troués
criblés des mots qu’on aura jamais osé prononcer »
©
Photo, texte du billet, sauf l’extrait de Rowan Mercille, Denis Morin, 2023
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