Les livres, je les achète en suivant mon flair et en me rappelant cette citation du film Forrest Gump : « Life is a box of chocolates you never know what you’re gonna get ». Ce fut le cas avec La Banquière, le Vélo et le Pinceau de Landru avec sa couverture vert ardoise paru en 2021 dans la collection Nouvelles Pages chez JDH Éditions.
J’ai ouvert ce livre dans le transport en commun et je me suis mis à rigoler dès les premières lignes, moi qui prends plutôt la vie quotidienne comme une tragédie grecque. C’est complètement hilarant. L’histoire a des allures de règlement de compte avec cette famille bourgeoise composée de la mère banquière austère, du père responsable d’un club de cyclisme, d’Olga leur fille artiste et d’autres personnes savoureux comme Chloé, la cadette qui étudie aux États-Unis, et de Lionel, le cousin beau comme un acteur de cinéma.
Mais il revient surtout à Olga de se démener pour un brin d’amour, de reconnaissance et de sexe. Elle ressemble à une Betty Boop ridicule perdue en Bretagne, dans une commune située face à l’Atlantique. Jusqu’où Olga ira-t-elle ?
Quant à Landru, il se fout complètement de la gueule de ces personnages soucieux des apparences et des rumeurs. On est aux antipodes de l’auteur qui veut préserver ses personnages et les protège des chocs apportés par le quotidien. Ici, on s’écorche et on s’aime mal avec du venin au coeur.
Les travers des personnages sont soulignés à grands traits par l’écrivain qui n’épargne personne. Ce livre transposé sur scène donnerait le plus hilarant des vaudevilles.
Merci à Landru pour cet humour irrévérencieux et ce style si mordant !
© Photo, texte du
billet, Denis Morin, 2023
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