Pour ceux et celles qui ne le connaîtraient pas, Louis-Philippe Hébert est poète et éditeur fondateur des Éditions de la Grenouillère. Il s’est mérité le Prix du Gouverneur général pour Marie Réparatrice, le Prix du Festival de poésie de Montréal avec Vieillir et le Grand prix du FIPTR avec Le livre des plages.
À présent, le voici qui effectue un retour, en 2022. Roulement de tambour. Il récidive cette fois-ci avec Les noces de la plus grosse femme au monde et de l’homme-serpent. Dans ce cirque poétique, défilent une galerie de personnages tous étranges à leur façon. Ceux-ci sont en même temps objets de curiosité malsaine pour public en mal de divertissement et centres d’intérêt artistique et ludique.
Par conséquent, le cirque est en quelque sorte un laboratoire d’étude de la condition humaine existant bien avant ces téléréalités à la con pour pétasses insignifiantes et bellâtres musclés. Ces êtres en milieu de piste attirent les regards, attisent le rire et l’étonnement, mais ils analysent aussi l’attitude des spectateurs, échantillon représentatif de la société.
Le poète s’amuse de ce vaudeville qu’est la vie par exemple quand un dompteur de fauves sur une table d’opération confond le personnel soignant avec des lions et des tigres voulant le dévorer. Parfois, l’existence prend des allures de tragi-comédie, au gré des sourires, des pleurs et des grincements de dent.
Si vous aimez l’humour fin et que vous avez de l’esprit, ce recueil est pour vous.
Extrait :
« Ton
nom sort de sa bouche, mon amour
comme la petite
mousse sur le bord de la bassine
quand ta mère
faisait des confitures
une petite mousse
rouge pleine de bulles
s’échappe de sa
bouche
l’avaleur de
sabres fait des bulles avec son sang
ce n’est pas un
spectacle attendrissant »
© Photo, texte, sauf l’extrait de
J.-Ph. Hébert, Denis Morin, 2022
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