Sylvie Bizien, femme de tête et
de cœur, ne fait rien comme les autres. Un jour, elle propose à son époux un
tour du monde avec leurs deux filles. Il s’étonne de cette proposition
audacieuse, mais il accepte l’aventure. Ça s’est passé dans la vie de cette
famille pour un périple de deux ans, si je me souviens bien.
Cependant, l’aventurière sait
aussi écrire. Elle passe ainsi de la roue à la plume sans tambour ni trompettes.
Après une traversée scripturale, elle a fait paraître en novembre 2020 dans la
collection Drôles de pages chez JDH Éditions, un brillant pavé intitulé Quatre
en quatre temps.
Des destins se tracent, se meuvent et nous émeuvent
comme l’histoire de ces quatre femmes. Pénélope du vieux Concarneau a un talent
pour la couture. Chelsea de Brest enseignera en Nouvelle-Calédonie. Mélenn qui
eut un amoureux avalé par l’océan naviguera pour redessiner sa ligne de vie. La
dernière Baya, l’enfant adoptée, s’inscrira plus tard dans la Marine. Je me
suis laissé porter par leur histoire respective, leurs mystères et leur envie d’émancipation.
Le monde se découvre par la navigation au fil des
îles et des visages curieux qui vous accueillent au port et sur les plages,
tout comme ces récits de voyage apparaissent à notre iris au fil des pages. Le malheur est
gommé par les marées et le bonheur se pointe le bout du nez à des moments
inattendus. Bref, ce roman à quatre voix de femmes est un véritable régal
littéraire.
© Photo, texte du billet, Denis
Morin, 2022
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