samedi 1 janvier 2022

Proses géométriques et arabesques arithmétiques de Matthieu Lorin

 

La poésie est une manière de comprendre le monde, de le saisir, de le définir tout comme les mathématiques veulent quantifier, délimiter, évaluer ce même monde.

Ici, le poète Matthieu Lorin et l’artiste Marc Giai-Miniet ont transmuté en septembre 2021 aux Éditions du nain qui tousse l’ordinaire en extraordinaire par le recueil Proses géométriques et arabesques arithmétiques. Parfois, le visuel appuie le texte, tantôt il s’en distancie.

Pour votre information, sachez que cette maison est un micro-éditeur/diffuseur de poésie, soit quelques dizaines d’exemplaires par parution. On cultive ici la rareté.

Les poèmes se posent là : énigmes, bornes, problèmes existentiels à résoudre. Les mathématiques exigent une réponse précise et une réflexion hors de tout doute y menant, alors que la poésie conduit généralement à la contemplation, à l’émotion, aux chemins de traverse et à un certain humour.

Somme toute, la vie est nettement plus complexe que matières académiques à apprendre de mémoire. Ça, notre poète l’a nettement bien compris.

Extraits :

« Combien de falaises écroulées votre sang charrie-t-il quand il bat vos nerfs optiques à la même cadence qu’un métronome réglé sur Allegro ? »

« Partant du postulat que vous avez en vous l’équivalent de trois stères de sérénité, quel jour serons-nous lorsque vous aurez tout consumé ? (N’oubliez pas pour vos calculs que cette année est bissextile) »

 

© Billet, photo, sauf les extraits de M. Lorin, Denis Morin, 2022


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