samedi 14 août 2021

Villa des orangers de Régine Ghirardi

 

Que dire de ce pavé de lumière qu’est Villa des orangers de Régine Ghirardi ? En premier lieu, que c’est un fabuleux roman paru en 2020 dans la collection Magnitudes 4.0 chez JDH Éditions et, en deuxième lieu, que l’écrivaine a écrit ce premier opus avec brio.

Pour la scénographie, il y a tout d’abord la peinture Jardin Majorelle du peintre Aziz Benja, qui vous séquestre l’iris et il y a ensuite le titre du roman qui fait rêver.

Claudia, conservatrice et restauratrice, au musée des Offices à Florence se voit confier la mission de restaurer la peinture Marie Madeleine de Anthony Frederick Sandys (1829-1904) du mouvement préraphaélite. Elle rencontre Maria-Maddalena, une descendante de l’artiste, effectue le travail demandé, puis elle se lit d’amitié avec cette dame solitaire et mélancolique. Par la présence de Claudia et de Marc, son mari, la vie reprendra à la Villa des orangers longtemps négligée. De plus, un amour ancien de Maria-Maddalena ne saurait tarder.

L’écriture de Régine Ghirardi est solaire. J’ai souri, j’ai ri à certains passages et j’ai versé une larme à un certain moment. C’est une ode à la famille, aux générations qui se suivent et un hommage au peintre Sandys. La Toscane (Florence, Sienne, Montalcino) sert d’écrin aux moments de joie et de tendresse vécus par Claudia et Maria-Maddalena. Leur amitié sera si contagieuse qu’elle englobera toute la famille de Claudia et de Marc.

Bref, ce roman fait un excellent compagnon de plage ou de table de chevet. Ne vous privez surtout pas de sa lecture. Pour le reste, vivement un nouvel opus, chère Régine !

Extraits :

« À notre gauche, l’orangeraie désordonnée se balançait légèrement sous la brise, ployant ses branches sous le poids des fruits mûrs. Face à nous, un grand dallage de pierre claire bordé de lavandes conduisait à la piscine. Puis un chemin caillouteux partait en ondulant, pour mener bien plus loin vers l’oliveraie. Sur notre droite, les rangs de vigne s’exhibaient dans une débauche indisciplinée de feuillages roux. »

« Je jetai un coup d’œil rapide vers Marc. Son visage était maintenant détendu. Il absorbait tout ce qu’il voyait, se laissant porter par le flux. Le pouvoir de l’amour déversait sur nous toute sa magie, toute sa beauté. L’amour était tout et était un tout. Nous étions tous reliés. Je compris à cet instant que la vie ou la mort n’avait de sens qu’avec et par l’amour. Rien d’autre n’était important. » 

© Photo, billet, sauf les extraits de Régine Ghirardi, Denis Morin, 2021

 


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