samedi 31 juillet 2021

Les jours sang de Éric de Belleval

 

Éric de Belleval, écrivain et peintre, nous propose en 2021 chez Les Éditions Sémaphore un roman, Les jours sang. C’est son cinquième roman à ce jour dont le troisième avec la présente maison. 

Imaginez quatre larrons en foire se rendant dans un magasin de grande surface pour s’approvisionner en denrées et que l’un d’eux se fasse tirer dessus. Vraisemblablement, un accident si bête. Un client un peu niais a pris l’un d’eux comme cible. Défense de son ami gérant ou réflexe de chasseur ? Le policier Brisebois arrivé sur place craint le pire. Y aura-t-il vengeance ou pas contre le propriétaire du fusil ? Est-ce que le sang versé appelle inévitablement la loi du talion ? Je n’en dirai pas davantage.

L’auteur soutient un bon rythme. Cela fait penser à un road movie. La psychologie des personnages est sommairement brossée. On sait à qui on a affaire. Aucune perte de temps ou d'intérêt. Le texte est savoureux et hybride, en ce sens qu’il contient des québécismes et parfois des termes plus près d’expressions françaises. Excellente lecture pour décrocher du bureau.

Bref, je vous en recommande la lecture. 

Extrait :

« La balle avait pénétré dans l’oreille gauche, emportant tous les bruits, tout l’avenir, tout ce qui pour l’éternité se passerait au-dessus des genoux des directeurs du Walmart. En retombant sur le sol, son visage s’incrusta d’éclats de verre. À présent, dans la flaque, le rouge dominait nettement. »

© Photo, texte du billet, sauf l’extrait de É. de B., Denis Morin, 2021


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