samedi 24 juillet 2021

La couleur des âmes blanches de Philippe Buffarot

 

Philippe Buffarot apparaît en 2021 dans la collection Nouvelles Pages chez JDH Édition avec un roman La couleur des âmes blanches.

J’ai l’intime conviction que les livres viennent vers nous. Oui, vous me direz que nous décidons de nos lectures. Vrai. Mais certains livres nous ramènent des pans du passé. Pendant neuf ans, je me suis occupé d’un dossier historique lié au Vietnam pour un boulot précédent. Je suis très content d’avoir renoué avec ce pays, grâce à cet émouvant roman.

En voyant la couverture, j’ai pensé aux flamboyants, ces arbres majestueux qui ornent certaines allées là-bas. La pagode évoque le temple où l’on se recueille et où on parle aux ancêtres, les siens ou ceux des autres, en leur prêtant respect et en leur demandant protection.

Pour l’histoire qui nous intéresse, deux enfants vietnamiens se feront adopter par deux familles françaises. Émilie (Ky Duyên) sera la virtuose de la raquette de tennis et Arthur (Chi Thành) bouclera ses valises deux fois plutôt qu’une. Par un heureux hasard, ils feront connaissance lors d’un tournoi dans la Grosse Pomme. Une complicité naît entre eux. Mais si la vie était plus tarabiscotée, plus complexe que des balbutiements amoureux ?

D’un souffle poétique, l’auteur guidera en douce ces deux jeunes dans la quête de leurs origines sans rompre l’attachement qu’ils ont pour leurs parents français. Tout est harmonieux.

L’écriture de Philippe Buffarot est un thé vert parfumé au jasmin, subtil, délicat, raffiné, une efficace madeleine de Proust. Un écrivain à découvrir via ce roman.

Extraits :

« Comme vous, nous avons donné le meilleur de nous-mêmes pour accompagner notre fille dans la vie. Nous avons connu tant de joie de la voir s’adapter, s’épanouir, évoluer, grandir, s’affirmer. Parfois, nous avons été préoccupés par le regard des autres, porté sur notre enfant différente de nous, qui n’avait pas la même couleur de peau… »

« Tandis qu’il entreprend de ranger les bagages dans l’immense coffre du véhicule, son regard se pose par hasard sur l’une des jeunes filles. Immédiatement, il suspend ses gestes, déconcerté. Frappé par une vision soudaine, tellement inattendue. Si son cerveau a du mal à analyser la situation, sa vue est pourtant sans équivoque : son double (…) se trouve devant lui. »

 

© Photo, texte du billet, sauf les extraits de P. Buffarot, D. Morin, 2021

 


2 commentaires:

  1. Merci Denis Morin pour ce billet
    A l’image du roman évoqué, Denis est une âme d’une très belle couleur

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    1. Bonjour Philippe, on vient de me faire rougir. Tant mieux, si ce billet a pu bien décrire le roman. D'ailleurs, c'est le but de l'exercice.

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