Philippe Buffarot apparaît en
2021 dans la collection Nouvelles Pages chez JDH Édition avec un roman La
couleur des âmes blanches.
J’ai l’intime conviction que les
livres viennent vers nous. Oui, vous me direz que nous décidons de nos
lectures. Vrai. Mais certains livres nous ramènent des pans du passé. Pendant neuf
ans, je me suis occupé d’un dossier historique lié au Vietnam pour un boulot
précédent. Je suis très content d’avoir renoué avec ce pays, grâce à cet
émouvant roman.
En voyant la couverture, j’ai pensé
aux flamboyants, ces arbres majestueux qui ornent certaines allées là-bas. La
pagode évoque le temple où l’on se recueille et où on parle aux ancêtres, les
siens ou ceux des autres, en leur prêtant respect et en leur demandant protection.
Pour l’histoire qui nous
intéresse, deux enfants vietnamiens se feront adopter par deux familles
françaises. Émilie (Ky Duyên) sera la virtuose de la raquette de tennis et
Arthur (Chi Thành) bouclera ses valises deux fois plutôt qu’une. Par un heureux
hasard, ils feront connaissance lors d’un tournoi dans la Grosse Pomme. Une
complicité naît entre eux. Mais si la vie était plus tarabiscotée, plus
complexe que des balbutiements amoureux ?
D’un souffle poétique, l’auteur guidera
en douce ces deux jeunes dans la quête de leurs origines sans rompre l’attachement
qu’ils ont pour leurs parents français. Tout est harmonieux.
L’écriture de Philippe Buffarot est
un thé vert parfumé au jasmin, subtil, délicat, raffiné, une efficace madeleine
de Proust. Un écrivain à découvrir via ce roman.
Extraits :
« Comme vous, nous avons donné
le meilleur de nous-mêmes pour accompagner notre fille dans la vie. Nous avons
connu tant de joie de la voir s’adapter, s’épanouir, évoluer, grandir, s’affirmer.
Parfois, nous avons été préoccupés par le regard des autres, porté sur notre
enfant différente de nous, qui n’avait pas la même couleur de peau… »
« Tandis qu’il entreprend de
ranger les bagages dans l’immense coffre du véhicule, son regard se pose par
hasard sur l’une des jeunes filles. Immédiatement, il suspend ses gestes,
déconcerté. Frappé par une vision soudaine, tellement inattendue. Si son
cerveau a du mal à analyser la situation, sa vue est pourtant sans équivoque :
son double (…) se trouve devant lui. »
© Photo, texte du billet, sauf les
extraits de P. Buffarot, D. Morin, 2021
Merci Denis Morin pour ce billet
RépondreEffacerA l’image du roman évoqué, Denis est une âme d’une très belle couleur
Bonjour Philippe, on vient de me faire rougir. Tant mieux, si ce billet a pu bien décrire le roman. D'ailleurs, c'est le but de l'exercice.
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