En 2012,
les Éditions Marchand de feuilles publiaient J’ai de mauvaises nouvelles
pour vous de Suzanne Myre. J’aime tellement l’humour, les réflexions,
les propos drôles et parfois acerbes de cette écrivaine que je prolonge l’attente
en étalant la lecture de ses œuvres. Elle me met le sourire aux lèvres et ça
vitamine une journée.
Je ne
ris jamais en lisant. Il n’y a qu’elle et France Boisvert qui réussissent à le
faire, ce qui est un tour de force.
Ce
recueil de nouvelles aborde avec intelligence vive et auto-dérision les
thèmes suivants : relations de couples, le lien à la mère étouffante et
névrosée, les amoureux parfaits qui gravissent les montagnes et qui méditent, l’amoureuse
qui se déprécie sur son apparence, la communication, l’écriture, les chats. Ma
nouvelle préférée s’intitule Sept jours, six nuits, soit le
séjour en Estrie d’une Montréalaise en peine d’amour dans un chalet miteux.
Je
tiendrai ma langue pour ne pas dévoiler l’effet-surprise de certaines chutes,
mais disons que je recommande fortement la lecture de ce livre, tout comme les
autres œuvres de Suzanne Myre. Une écrivaine incontournable !
Extraits :
« Il médite, mon chum. Ça passe avant tout, comme
tout ce qui le concerne. Mes besoins primaires peuvent attendre. Depuis que
tout a commencé, j’ai dû comprendre bien comme il faut que sa "quête
de vérité" allait surpasser ma quête d’affection,
en importance et en intensité. »
« Jamais vous n’avez demandé, ni même souhaité,
devenir écrivain. Ça vous est tombé dessus comme ça, comme une punition. Il existe,
vous en êtes convaincue, de meilleures façons de vivre sa vie que de se terrer
dans un coin d’appartement à espérer la saloperie de muse. »
© Photo, texte du billet,
sauf les deux extraits de S. Myre,
Denis Morin, 2020
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