mercredi 5 février 2020

Tshinanu de Namum et d'Ysengrim



Quand un membre des Premières Nations et un caucasien, tous deux Québécois, s’allient en création, ça porte de beaux fruits, ça donne des envolées d’outardes pour le plaisir de notre iris. Nous sommes vraiment à une confluence. Denis Thibault alias Namun et Paul Laurendeau alias Ysengrim nous proposent Tshinanu (nous autres). 

Le peintre a peint ses toiles dans un style Woodlands (peinture légende ou peinture médecine) des êtres vivants, humains et animaux. Aux origines des temps immémoriaux, la lumière fut, les images apparurent, puis le vent, la pluie, l’eau ruisselant au museau des bêtes et au bec des oiseaux. Puis, les mots s’écrivent comme des inscriptions sur l’écorce des bouleaux, sur une berge de rivière, sur une neige matinale. Le verbe accompagne chaque tableau. On ne tombe pas dans le ton des Fables moralisatrices de La Fontaine, soit l’adaptation des antiques Fables d’Ésope, illustrées à la Gustave Doré.

Ce livret vibre. L’humain évolue aux côtés du castor, de l’aigle, de la ouananiche, du caribou, de l’ours et du loup.

Je ne peux que vous en recommander la lecture de ces pictopoèmes. Pour s’en procurer un exemplaire, faites tout simplement signe à Denis Thibault et à Paul Laurendeau via Facebook.
Bonne exploration ! Ravissement garanti !

Extraits :

« Il y a longtemps, les animaux parlaient aux hommes
Et ils leur écrivaient aussi, avec leurs pas
Dans la neige et dans la mousse. En somme
C’était des temps où on ne se taisait pas. »

« Admettons-le, il y a de quoi être assez fier
Qu’en cette rivière des harmonies
Histoire et Nature cogitent et s’associent
Dans une sorte de grand canot légendaire. »



© Photo, texte, sauf les extraits de Paul Laurendeau,
    Denis Morin, 2020

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