Imaginez
une maison en pleine campagne ou en forêt, ouverte, deux êtres, ou du moins un
être en attente de quelqu’un d’autre. Imaginez le vent, le froid, le feu qu’on
n’allume pas avec du bois vert, l’amour qui ne s’allume plus non plus. L’hiver
mord la chair, la faim nous tenaille les entrailles. Le désespoir n’est jamais
trop loin. Les lèvres se gercent. Les mots craquellent. Le frimas s’installe au
balcon des cils.
Dans Ouvert
l’hiver publié en 2015 aux Éditions La Peuplade, le poète Sébastien
Dulude joue et maîtrise le chaud, le froid, le sentiment de perte, le vertige
amoureux.
Lançons-lui
le défi d’écrire sur les trois autres saisons.
Extraits :
« entre c’est ouvert
juste une couverte sur le
toit
je ne chauffe pas assez »
« on se tient
immobiles et côte à côte
le vent prend ton foulard et
le frôle dans mon cou »
« dessin du vent sur la neige
il me revient :
avoir déjà été enfant bien seul
»
© Photo, texte du billet,
sauf les extraits du poète,
Denis Morin, 2019
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