Michel X Côté est natif de Rouyn-Noranda. Ce bachelier en arts a été tout d'abord impliqué dans le milieu des arts visuels entre autres à titre de commissaire d'expositions promouvant les arts des Premières Nations. Il s'est fait aussi parolier d'artistes dont le groupe Abbittibbi, Richard Desjardins, Karen Young, Michel Faubert, Claire Pelletier.
Il est toujours envoûtant et déroutant de commenter un recueil de poésie tel que L'été de la carotide, sa troisième parution aux Écrits des Forges. Allons, osons lire et pagayer entre les lignes.
Le poète-marcheur a chaussé ses bottes de cent lieues. Il parcourt les saisons à Kanehsatake/Oka, en bordure du lac des Deux-Montagnes. Il observe. Son regard retient, puis il transpose la réalité par des mots empreints de pudeur et des éclats de couleurs vibrantes dans ses oeuvres picturales. Il se sait traversé par le temps, par l'usure des jours. Son coeur opéré le lui a rappelé, mais il se sait surtout reconnaissant d'être vivant et créatif. La vie lui donne un second souffle. La poésie du poète-marcheur, badaud seul ou promeneur du chien, se fait forte, libre, libérée de la majuscule et de toute ponctuation, à l'image du lac des Deux-Montagnes qui étale sa blanche étendue en janvier et qui arbore la bleue en juillet.
Pas besoin de se rendre à Paris ou à Saint-Paul de Vence pour croiser des perles poétiques, on en déniche tout près de Montréal. Un poète à découvrir.
Extraits :
" comme un renard fou
de solitude se jette
sous les roues j'aurai su
trop tard juste avant le blast
que l'amour me suivait à la trace "
" je bois le thé des premiers bourgeons
je relis l'hiver dans le texte
les cendres de décembre font un pain amer
sous l'aile migratoire de l'outarde
des fleuves livrés au feu se lèvent
je garderai de ce monde
le reflet de la lune
dans une goutte de rosée "
" le monde ne retrouve ses aubes
qu'à travers ses manques
reste la vérité
paradoxale du poème
résister à l'anéantissement
en n'affirmant rien "
" sur mon lit de papier
je ne désigne plus le monde
que par l'extase "
Il est toujours envoûtant et déroutant de commenter un recueil de poésie tel que L'été de la carotide, sa troisième parution aux Écrits des Forges. Allons, osons lire et pagayer entre les lignes.
Le poète-marcheur a chaussé ses bottes de cent lieues. Il parcourt les saisons à Kanehsatake/Oka, en bordure du lac des Deux-Montagnes. Il observe. Son regard retient, puis il transpose la réalité par des mots empreints de pudeur et des éclats de couleurs vibrantes dans ses oeuvres picturales. Il se sait traversé par le temps, par l'usure des jours. Son coeur opéré le lui a rappelé, mais il se sait surtout reconnaissant d'être vivant et créatif. La vie lui donne un second souffle. La poésie du poète-marcheur, badaud seul ou promeneur du chien, se fait forte, libre, libérée de la majuscule et de toute ponctuation, à l'image du lac des Deux-Montagnes qui étale sa blanche étendue en janvier et qui arbore la bleue en juillet.
Pas besoin de se rendre à Paris ou à Saint-Paul de Vence pour croiser des perles poétiques, on en déniche tout près de Montréal. Un poète à découvrir.
Extraits :
" comme un renard fou
de solitude se jette
sous les roues j'aurai su
trop tard juste avant le blast
que l'amour me suivait à la trace "
" je bois le thé des premiers bourgeons
je relis l'hiver dans le texte
les cendres de décembre font un pain amer
sous l'aile migratoire de l'outarde
des fleuves livrés au feu se lèvent
je garderai de ce monde
le reflet de la lune
dans une goutte de rosée "
" le monde ne retrouve ses aubes
qu'à travers ses manques
reste la vérité
paradoxale du poème
résister à l'anéantissement
en n'affirmant rien "
" sur mon lit de papier
je ne désigne plus le monde
que par l'extase "
© Photo, texte, Denis Morin, 2019,
sauf les extraits du poète
Aucun commentaire:
Publier un commentaire