mardi 12 février 2019

Une cathédrale de chair de Pascale Cormier






Lors d’une soirée Solovox, j’ai eu la chance d’entendre la poétesse Pascale Cormier lire ses poèmes.  Elle était juste dans son propos et dans l’émotion. Elle anime aussi régulièrement les soirées Transpoésie au Bistro Sainte-Cath dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal.

Son recueil Une cathédrale de chair paru en 2016 aux Éditions de l’étoile de mer fut l’un de mes achats de consommateur compulsif de littérature en novembre 2018. Voici que je viens de le terminer. J'en suis ravi.

Les textes sont en majeure partie de nature autobiographique. On y apprend comment une chenille est devenue chrysalide avant de se métamorphoser en papillon. La poétesse a laissé la femme émerger et cela donne des vers où elle nous parle de sa vie d’avant et de sa vie actuelle, de sa relation avec sa fille Jade, puis de son amoureuse. Elle ouvre la porte de sa maison.  On s’y sent accueilli.  C’est lumineux et les confidences sont authentiques.

Extraits :
« On m’incisera par le milieu
Je m’ouvrirai sans résistance
Me retournerai comme un gant
Ma revanche s’inscrira dans ma chair. »

« Elle m’apprend à ficher dans les cœurs
Des flèches
À taillader des murs d’épines
En équilibre sur un pied
Je règle mon pas sur le sien
Cravachée par les tiges et nimbée de pétales. »

« Tu n’es pas cette flamme éternelle
Qu’aucun vent ne peut fléchir
Je t’ai vue couchée presque morte
Chaque fois tu te relèves et tu flambes. »

Vous aurez sans aucun doute compris que la cathédrale de chair est une métaphore sur son propre cheminement personnel.  Pascale Cormier, un nom à retenir.

Ce livre est disponible à la boutique en ligne de Bouquinbec où je me le suis procuré.

© Photo, texte du billet,
    sauf les extraits, Denis Morin, 2019


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