Lors d’une soirée Solovox, j’ai eu la chance d’entendre la poétesse Pascale
Cormier lire ses poèmes. Elle était
juste dans son propos et dans l’émotion. Elle anime aussi régulièrement les
soirées Transpoésie au Bistro Sainte-Cath dans le quartier
Hochelaga-Maisonneuve, à Montréal.
Son recueil Une cathédrale de chair paru en 2016 aux Éditions de l’étoile
de mer fut l’un de mes achats de consommateur compulsif de littérature en novembre
2018. Voici que je viens de
le terminer. J'en suis ravi.
Les textes sont en majeure partie de nature autobiographique. On y apprend comment une chenille est devenue chrysalide avant de se
métamorphoser en papillon. La poétesse a laissé la femme émerger et cela donne
des vers où elle nous parle de sa vie d’avant et de sa vie actuelle, de sa relation
avec sa fille Jade, puis de son amoureuse. Elle ouvre la porte de sa maison. On s’y sent accueilli. C’est lumineux et les confidences sont authentiques.
Extraits :
« On m’incisera par le milieu
Je m’ouvrirai
sans résistance
Me retournerai
comme un gant
Ma revanche
s’inscrira dans ma chair. »
« Elle m’apprend à ficher
dans les cœurs
Des flèches
À taillader des murs d’épines
En équilibre sur un pied
Je règle mon pas sur le
sien
Cravachée par les tiges
et nimbée de pétales. »
« Tu n’es pas cette
flamme éternelle
Qu’aucun vent ne peut fléchir
Je t’ai vue couchée presque
morte
Chaque fois tu te relèves
et tu flambes. »
Vous aurez sans
aucun doute compris que la cathédrale de chair est une métaphore sur son propre
cheminement personnel. Pascale Cormier,
un nom à retenir.
Ce livre
est disponible à la boutique en ligne de Bouquinbec où je me le suis procuré.
© Photo, texte du billet,
sauf les extraits, Denis Morin, 2019
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