lundi 3 septembre 2018

Le coureur de froid de Jean Désy



Jean Désy aurait pu très bien vivre à Rome ou à Florence à la Renaissance, vu sa polyvalence.  Il est médecin, écrivain (roman, poésie, récits de voyage), philosophe.  Ce poète dans l’âme pratique la médecine dans le Nunavik, terme inuit désignant le Grand Nord du Québec.

Pour ce livre publié en 2001 chez XYZ éditeur et réédité en 2018 chez Bibliothèque Québécoise, ce roman se veut la quête de Julien, médecin soignant au Nord, têtu et résilient comme un Breton, appréciant les grands vents et le froid comme sa grand-mère Innu (Montagnaise).  Il est amoureux d’Eva, une jeune femme, mais tout se bouscule quand celle-ci lui dit qu’elle veut un enfant de lui.  Julien décide alors de partir avec son traîneau pour se rendre au Sud du Québec rejoindre sa fille Marie.  Sur son long parcours, il aura à se battre pour survivre pendant des semaines. 

Pourtant, il aura comme compagnon de pérégrinations un renard qui lui fera trouver en temps opportun un troupeau de tuktu (caribous) et la cabane d’un poète ermite.

« J’ai marché vers le village innu en sachant bien que ma vie et ma mort ne valaient ni plus ni moins que chaque cristal de neige qui s’écrasait sous mes pas, qui disparaissait, et qui réapparaîtrait, dans six mois, sous forme d’une goutte d’eau. »

À lire évidemment.

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