Les réseaux sociaux sont source de divertissement mais aussi de partage d’informations politiques, économiques et culturelles. Tout récemment, je découvre le novelliste Fabrice Décamps sur le réseau Twitter. Par la suite, nous échangeons quelques salutations d’usage, puis sa maison, les Éditions Inspire, m’envoit les quatre nouvelles publiées en 2018 : La surenchère, Quel homme serez-vous ce soir ?, L’accident, En mémoire d’Arsène Klovastsky.
Pour La surenchère, on nous dépeint Carlton Coleman, né dans les draps de satin et un avenir tout tracé. Seul bémol au tableau, Carlton est jaloux de Peter, son jumeau à qui tout réussit, les études, la carrière militaire, le mariage idyllique. Pour forcer le destin, Carlton paiera une agence afin de lui dénicher la femme parfaite, mais à quel prix ? Et si Carlton connaissait un revers de fortune ?
Pour Quel homme serez-vous ce soir ?, l’auteur dénonce le manque de communication dans une famille à l’époque justement des communications de masse. Madame est branchée sur son roman-feuilleton, les enfants sur leurs tablettes, le père est accro du journal télévisé de 20 h 00. En parallèle, on trace le parcours d’une animatrice de télé ambitieuse qui anime une émission de variété. Devinez quel est le nom de cette insipide émission ? Mais la nouvelle ne l'est pas du tout.
Quant à L’accident, un psychiatre et enquêteur, Pierre Bertillat, à quelques semaines de la retraite, reçoit la visite d’un détenu et de deux gardiens. Il cherche à forcer les confidences d’un prisonnier Lemonnier, voire à l’hypnotiser pour en savoir davantage sur les faits. Qui est cet ancien chauffeur de bus scolaire ayant eu un accident au cours duquel des enfants perdirent la vie ?
Ma nouvelle préférée est En
mémoire d’Arsène Klovatsky,
nous nous retrouvons à New York en présence de Jimmy qui doit une dette et qui
cherche refuge chez Alice, son ancienne copine, puis nous faisons connaissance
avec le clan Gorgonzoni qui partagent un repas dans un restaurant et qui se remémorent
Arsène Klovastsky, un perceur de coffre engagé par eux et abattu par eux un 22
mars. Or, certains anniversaires ne se
terminent pas comme on les avait prévus.
Voici un extrait de cette
dernière nouvelle où Jimmy peine à marcher : « Il recule, porte la main à son épaule, le sang dégouline,
coule entre ses doigts, et la rue se dresse une deuxième fois, comme une vague
de béton qui le heurte violemment en plein visage. »
J’attire votre attention sur le
fait que les Éditions Inspire cherchent à faire connaître de nouveaux talents
littéraires et ce, à coût modique. Soyez
sans crainte, la qualité est au rendez-vous. Souhaitons à Fabrice Décamps bien des
lecteurs. Le mot de Cambronne tant à la
maison qu’à l’écrivain.
© texte du billet par Denis Morin, photo des couvertures par
Éditions Inspire, 2018
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