J’aime Hervé Richard, son style, ses airs de mec faussement détaché quand
il écrit, alors que c’est un grand livre ouvert.
Il a fait publier à l’automne
2017 Roman
russe chez Edilivre. Il s’agit de courts récits de vie, des
confidences.
On débute par Lettre
à des gens peu connus à propos de ce que l’on dit, l’on tait, l’on
révèle.
Dans Peut-être un jour, il se
dit un enfant différent des autres bambins.
Dans Roman russe, il parle de
l’austérité de la langue russe et de l’apprentissage de cette langue. Il confie que cette langue ressemble à sa façon
de structurer le temps et les aspects du temps.
Dans Méditations, il émet des
réflexions sur la présence ou l’absence de Dieu. Il s’émeut de la qualité du recueillement dans
une église vide.
Dans Du temps perdu, on lit un
dialogue avec Socrate qui préfère mourir dans deux jours pour rester fidèle à
ses convictions.
Dans Arthur, c'est Arthur Rimbaud qui s’adresse par une lettre fictive à un
professeur qu’il admirait beaucoup.
Dans Mon tendre ami, il évoque
ceux qui sortent de notre vie quotidienne, mais dont le souvenir resurgit,
alors qu’on ne pensait plus à eux.
Dans Questionnaire, ce sont
des gestes qui font que l’on garde ou que l’on repousse une histoire d’amour ou
les amis que l’on choisit. Ce texte se termine par une réflexion sur l’écriture.
Dans Cette douceur aussi, un
fils écrit une lettre pleine de tendresse à son père.
Dans Immortelle, il évoque une
grand-mère bienveillante.
Voici ce que cet écrivain dit au
sujet de l’écriture : «
On ne devrait pas écrire. Le premier mot
vous conduit au second et le second vous livre à tous les autres. Parfois devant un souvenir douloureux, on se
ferait couler un bain. Là, protégé par
cette eau savonneuse, on serait à l’abri de l’écriture, loin de ses feuillets
et des encres. »
Un écrivain à découvrir sans
faute.
© texte et photo, Denis Morin, 2018
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