samedi 25 août 2018

La fin du monde d'Hervé Richard




Décidément, quand j’aime un auteur, je le dis ouvertement.  Je ne m’en prive pas.

Je reviens à nouveau à Hervé Richard qui a publié en 2016 le recueil de nouvelles, La fin du monde, chez Mon Petit Éditeur.  Le style est à mi-chemin entre la caresse et la morsure.

La première nouvelle s’intitule Port-Jaguen en Bretagne où les uns cherchent le contrôle sur les autres, « propriété indivise d’une famille divisée ».

Dans Auguste, on fait la connaissance de ce garçon malade, respecté des autres élèves à qui « il lui fallait du calme, pas de lumières vives, pas d’émotions fortes. »

Dans Voici les clefs, l’écrivain tente en vain de sauver un bellâtre de ses addictions à la drague, au sexe et à l’alcool, avant que cela ne devienne pathétique.

Dans La princesse, l’auteur nous décrit la jeune femmes chiante, narcissique, capitaliste, victime de la mode et du consumérisme, qui finit par vivre au crochet de la société.

Dans Liberté, où l’on dépeint un journaliste qui se voit contraint sous peine de sanctions d’écrire un texte sur un concept en moins de 48 heures.  De plus, les mots s’achètent à présent.

Dans La panne, on réfléchit sur les beaux principes d’égalité et de démocratie et la réalité de l’exploitation des uns par les autres. 

Dans Frottement, on cause de l'attirance de l’homme envers la femme.

Dans La mésalliance, l’auteur se confie sur l’admiration vouée à son père et à l’éloignement face à sa mère.

Dans Mille ans après, il parle de son amertume face à la famille. 

D’ailleurs le 12 novembre 2017, je signais un billet concernant le roman Mille ans après publié en 2016 chez Mon Petit Éditeur traitant de cette famille tordue et de la résilience de l’écrivain.

Un écrivain à découvrir sans faute.

© texte et photo, Denis Morin, 2018


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