Décidément, quand j’aime un auteur, je le dis ouvertement. Je ne m’en prive pas.
Je reviens à nouveau à Hervé
Richard qui a publié en 2016 le recueil de nouvelles, La fin du monde, chez Mon
Petit Éditeur. Le style est à mi-chemin
entre la caresse et la morsure.
La première nouvelle s’intitule Port-Jaguen
en Bretagne où les uns cherchent le contrôle sur les autres, « propriété indivise d’une famille
divisée ».
Dans Auguste, on fait la
connaissance de ce garçon malade, respecté des autres élèves à qui « il lui fallait du calme, pas de
lumières vives, pas d’émotions fortes. »
Dans Voici les clefs, l’écrivain
tente en vain de sauver un bellâtre de ses addictions à la drague, au sexe et à
l’alcool, avant que cela ne devienne pathétique.
Dans La princesse, l’auteur
nous décrit la jeune femmes chiante, narcissique, capitaliste, victime de la
mode et du consumérisme, qui finit par vivre au crochet de la société.
Dans Liberté, où l’on dépeint
un journaliste qui se voit contraint sous peine de sanctions d’écrire un texte
sur un concept en moins de 48 heures. De plus, les mots s’achètent à présent.
Dans La panne, on réfléchit
sur les beaux principes d’égalité et de démocratie et la réalité de l’exploitation
des uns par les autres.
Dans Frottement, on cause de l'attirance
de l’homme envers la femme.
Dans La mésalliance, l’auteur se
confie sur l’admiration vouée à son père et à l’éloignement face à sa mère.
Dans Mille ans après, il parle
de son amertume face à la famille.
D’ailleurs le 12 novembre 2017,
je signais un billet concernant le roman Mille ans après publié en 2016 chez
Mon Petit Éditeur traitant de cette famille tordue et de la résilience de l’écrivain.
Un écrivain à découvrir sans faute.
© texte et photo, Denis Morin, 2018
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