Anne Hébert (1916-2000) occupe une place de choix parmi les écrivains au
Québec. Je me suis souviens d’avoir lu
sa poésie, ses nouvelles et ses romans au secondaire. Monsieur Robert Caisse, enseignant à la Polyvalente
Deux-Montagnes, nous parlait d’elle très souvent et nous en imposait la
lecture. Je me suis toujours questionné
sur le fait que cette femme aux allures d’éternelle jeune fille de bonne
famille et de couventine écrivait ces pages avec cette violence ciselée dans Kamouraska et Les
Fous de Bassan.
La maison d’édition Fides crut bon et avec raison de nous proposer en 2016 un
Album Anne Hébert dont le travail d’écriture et de conception fut confié à
Bernard Chassé et Nathalie Watteyne. La
famille Hébert a collaboré en montrant des lettres et des photos
anciennes qui y sont reproduites. On y voit la jeune Anne pleurant
son cousin, le poète Hector de Saint-Denys Garneau, puis travaillant à l’ONF, allant de s’installer
à Paris, puis se reposant à Menton, avant de venir terminer ses jours au Québec.
Cet album possède le mérite de nous situer l’écrivaine en son époque et de lire
ses propos sur l’écriture. Elle se
voulait discrète et solitaire, s’aménageant du temps pour sa raison de vivre, l’écriture. Un livre à avoir dans votre bibliothèque si
les lettres et les archives récentes vous intéressent. Somme toute, je compte bien relire ses œuvres.
© texte et photo, Denis Morin, 2018
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