Voici un autre superbe recueil du poète québécois
François Guerrette intitulé Pleurer ne sauvera pas les étoiles
paru en 2014, à Montréal, aux Éditions Poètes de Brousse.
On marche dans cet ouvrage dans la nuit à tâtons,
guidé uniquement par la blancheur de la lune et le miroitement des étoiles. L’intuition en fait nous mène par les sentes
et les chemins de traverse.
Des photos d’archives familiales ou régionales en
noir et blanc nous montrent des gens d’une autre époque où les jours coulaient
si paisiblement dans un moule normatif rassurant.
En contrepartie, le poète tient un discours
alarmiste, sombre, comme s’il attendait une fatalité personnelle et collective
à laquelle on ne pouvait échapper. Se résout-il
à son sort ?
«
Prononcer des mots qui percent les murs
me redonne la force de croire
que je ne suis jamais seul. »
«
Accusez-moi d’avoir volé
à la foudre un peu de lumière
pour la rendre aux fous. »
«
Aujourd’hui je rôde en colère comme un ange autour de la fin du monde.
Je ne sais plus ce que je cherche, ni si
je veux le trouver.
J’apprends de nouveaux mots quand le
tonnerre fait avorter les oiseaux. »
Ce poète est une fascinante bête
dont je veux continuer à suivre les pistes dans la neige tant que les flocons virevolteront et tomberont sur le sol…
© texte et photo, Denis Morin, 2018
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