Serge Dérès et moi, nous sommes des potes de Twitter. Nous nous suivons depuis un certain
temps. J’apprécie la gentillesse et le
savoir de ce professeur à la retraité né en 1947, au lendemain de la Seconde
Guerre mondiale, en Charente-Maritime.
C’est justement dans les Deux-Sèvres et en Charente-Inférieure que le
romancier nous mène en 1941-1943 pour nous présenter Germaine, la tenancière d’un
café-tabac, le pasteur Jospin qui sauve des Juifs, Julien le doux instituteur
du village qui est amoureux de Solange, une jeune juive allemande réfugiée dans
ce coin tranquille de la France. Ces deux-là deviennent résistants, tandis qu’Alfred,
le trouble-fête des environs s’enrôle dans la milice.
Le rêve bleu,
roman paru en 2016 chez Edilivre, correspond à l’enfance et à l’adolescence que
la guerre nous vole avec cette perte des illusions, à ces destinées chamboulées,
aux morts que l’on pleure, aux départs sur le quai d’une gare pour les combats
ou pour un camp, au souhait d’un lendemain meilleur, si on peut se tenir jusqu’à
l’aube, si le destin nous laisse filer par-delà les contrôles routiers et nous
épargne les griffes de la Gestapo.
Je reste fasciné par la couverture magnifique de ce fascinant roman comme une
troublante leçon d’histoire régionale. D’ailleurs,
je soupçonne l’auteur d’être apparenté avec certains de ces personnages
attachants. Je vous invite à entrer à
votre tour dans cette nuit bleue. Ce roman fut une agréable surprise. À lire !
© texte et photo, Denis Morin, 2018
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