L’autre jour, je parcours sur le site de Radio-Canada l’article concernant
les cinq finalistes du Concours de poésie 2018.
Je tombe alors sur François Guerrette, ce jeune poète.
Nous avons trois points en commun : le Bas Saint-Laurent (région d’origine
commune), la poésie (il en manque puisqu’il écrit au quotidien) et les cheveux
(tignasse d’un noir jais dans son cas et absence dans mon cas).
Allons voir ce qu'il nous propose. Paru en 2017, le recueil Constellation
des grands brûlés est son cinquième titre aux Éditions Poètes de
brousse, à Montréal. « Ça sent l’Apocalypse », me suis-je dit en feuilletant le
livre, au moment où le métro Azur arrivait à la station de métro Henri-Bourassa. Je ne m’étais pas trompé. L’amour dépeint entre ces pages relèvent du sado-maso. On mord les mots qui émanent et on reçoit une gifle parfois pour nous sortir de la torpeur
du lecteur avachi trop longtemps dans un fauteuil.
Les extraits
ci-dessous vous permettront de mieux goûter ces vers qui vous laissent un dépôt
acidulé aux lèvres…
«
Laisse ta colère éclore, je récolterai
les cerfs-volants sauvés par la foudre. »
«
Dans deux mille ans je n’aurai pas fini de raconter
comment nous sommes devenus fous
figurants qui contemplent
trop longtemps les étoiles. »
«
Notre cellule sans murs
a besoin de séismes
chaque secousse écourte
nos peines d’emprisonnement. »
Courez donc chez votre librairie,
si les électro-chocs poétiques ne vous font pas peur. Un poète à suivre.
© texte et photo, Denis Morin, 2018
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