mercredi 6 juin 2018

Vers la beauté de David Foenkinos



On croit choisir nos lectures.  Eh bien, on se trompe !  Souvent, les livres nous tombent entre les mains en temps opportun.  Notre vie leur lance un appel.

Voici l’exemple.  En 2017, j’écrivais Modigliani, regard vers l’abîme, sur ce personnage envoûtant tant par sa vie tourmentée, ses œuvres énigmatiques et belles, que par son histoire d’amour avec la mélancolique Jeanne Hébuterne.  Ces derniers mois, je franchissais le seuil de la boutique en ligne d’une librairie pour dénicher la jaquette du roman Vers la beauté avec le portrait de Jeanne Hébuterne peinte par son fiancé.  Il me fallait cette nouvelle parution de David Foenkinos parue chez Gallimard en 2018.

Dès les premières pages, Antoine Duris, professeur d’histoire de l’art, dépressif, troque son poste d’enseignant aux Beaux-Arts de Lyon pour un boulot de gardien au Musée d’Orsay, à Paris.  On se demande si cette fuite n'est que pour panser son cœur blessé après une rupture...  Dans ce nouveau travail, il se perd en moments contemplatifs et introspectifs.

On fait aussi la connaissance de Camille, talentueuse, taiseuse, frappée par la grâce créatrice.

Il appert que le professeur invite ses étudiants à évoluer et que l’artiste apporte sa touche de beauté dans cet apparent chaos qu’est le monde.  David Foenkinos m’a bien mené vers la beauté.  Ce roman ferait un très beau film, avis aux scénaristes et aux réalisateurs !

Je termine ce billet par un extrait qui vous donnera le ton du livre :
« Au fil des jours, Antoine serait happé par la force de ce tableau. Jeanne (Hébuterne) lui faisait survoler les heures.  Il continuait parfois à lui parler, comme à une confidente.  Cela lui faisait du bien.  Chacun cherche son propre chemin vers la consolation. (…)  Pour Antoine, la contemplation de la beauté était un pansement sur la laideur.  Il en avait été toujours ainsi.  Quand il se sentait mal, il allait se promener dans un musée.  Le merveilleux demeurait la meilleure arme contre la fragilité. »


© texte et photo, Denis Morin, 2018


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