Seuls nos sourires, j’ai été séduit par le titre énigmatique de ce roman de Jean-Félix de La
Ville Baugé, publié aux Éditions L’Inventaire, à Paris, en 2018. Dans mes choix de lecture et en écriture, j’y
vais au flair et à l’instinct. Je me
suis rarement trompé.
Sur réception du livre au comptoir d’achat de ma librairie, je remarque la
couverture stylisée qui suggère une pin-up, une actrice des années 1960 : une
trace sinueuse évoquant la chevelure, des lèvres charnues, un grain de beauté
fictif ou réel.
Dans le train du retour à la maison, j’ouvre le livre qui se fragmente en
extraits placés çà et là comme autant de diapositives, de tesselles,
de descriptions d'une vie en kaléidoscope. Je ne peux m’arrêter de
lire... Je suis envoûté. Ça augure
bien. L’écriture est belle, sensible et sensuelle.
L’auteur se met dans la peau de Marilyn Monroe surnommée la femme la plus
belle du monde à son époque. Il endosse très
bien la pensée du personnage, au point de me faire oublier que c’est un
mec derrière les mots lus. L’actrice se
raconte, se perçoit parfois superbe, tantôt moche, séduit, joue la sotte, se
sait accro aux médicaments et dépendante affective du président J. F. Kennedy
qui se sert d’elle comme instrument de plaisir ou pour flatter son ego de
politique. Elle sait qu’elle fait
tourner les têtes, fantasmer les hommes, tout en se sachant fragile, qu'un
jour on cessera tôt ou tard de l’aimer, de l’aduler. Elle restera là, incrédule, les pieds
pendants dans l’eau, assise au bout du quai ou bien en couverture de la revue
Time tel un arrêt sur image pour la postérité…
Pour en lire des extraits, vous pouvez consulter le lien suivant :
Je vous recommande chaleureusement la lecture de ce roman. À suivre.
© texte et photo, Denis Morin, 2018
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