samedi 17 février 2018

Dans la poigne du vent de François-Xavier Maigre


Les réseaux sociaux ne servent pas qu’à mettre en ligne les vidéos de votre chat en train de commettre des bêtises, on peut aussi y croiser des éditeurs et des écrivains qui passent souvent presqu’inaperçus. 

Pourtant, mon iris a été capté par la crinière gris acier de l’éditeur Bruneau Doucey sur Twitter, puis je me suis risqué à naviguer sur le site de sa maison pour tomber sur le présent titre publié en 2012.  Aussitôt vu, aussitôt commandé à ma librairie.

Au quotidien, le poète travaille à titre de rédacteur en chef du magazine français Panorama.

Mais revenons à son recueil qui se divise en trois segments :
Je creuse à paumes nues
L’enfance des paysages
Et nos pas sans mémoire

Le poète-narrateur marche, attend le train, traverse les villages anciens et décrit les paysages en touches impressionnistes comme autant de souvenirs et d’états d’âme. Son enfance défile ; sa mère repose en filigrane derrière certains vers.

Il y évoque pudiquement la rencontre amoureuse :
« Je titubais
dans l’œil de ma tempête
quand j’eus vent de ton regard. »

Puis, quelques pages plus tard, il nous présente sa gamine :
« Que veux-tu
je tiens debout par habitude
mes pas sont usés
les tiens
sont des promesses. »

Je termine ce billet par les vers qui ouvrent le recueil et me laissent pantois.
« Au commencement
l’anthologie du monde
l’orfèvrerie de la terre
attendait d’être ciselée
et moi
de te connaître. »

Devant ce style limpide comme une eau de source, lumineux comme un ciel de mai, je ne peux dire au poète que merci et chapeau bas !

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