Les réseaux sociaux ne servent
pas qu’à mettre en ligne les vidéos de votre chat en train de commettre des
bêtises, on peut aussi y croiser des éditeurs et des écrivains qui passent
souvent presqu’inaperçus.
Pourtant, mon iris a été capté
par la crinière gris acier de l’éditeur Bruneau Doucey sur Twitter, puis je me
suis risqué à naviguer sur le site de sa maison pour tomber sur le présent
titre publié en 2012. Aussitôt vu,
aussitôt commandé à ma librairie.
Au quotidien, le poète travaille
à titre de rédacteur en chef du magazine français Panorama.
Mais revenons à son recueil qui se
divise en trois segments :
Je creuse à paumes nues
L’enfance des paysages
Et nos pas sans mémoire
Le poète-narrateur marche, attend
le train, traverse les villages anciens et décrit les paysages en touches
impressionnistes comme autant de souvenirs et d’états d’âme. Son enfance défile ;
sa mère repose en filigrane derrière certains vers.
Il y évoque pudiquement la
rencontre amoureuse :
« Je titubais
dans l’œil de ma
tempête
quand j’eus vent de
ton regard. »
Puis, quelques pages plus tard, il
nous présente sa gamine :
« Que veux-tu
je tiens debout par
habitude
mes pas sont usés
les tiens
sont des promesses. »
Je termine ce billet par les vers
qui ouvrent le recueil et me laissent pantois.
« Au commencement
l’anthologie du monde
l’orfèvrerie de la
terre
attendait d’être ciselée
et moi
de te connaître. »
Devant ce style limpide comme une
eau de source, lumineux comme un ciel de mai, je ne peux dire au poète que
merci et chapeau bas !
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