Stève Michelin est un poète né à Sedan, en France, mais qui a grandi en
Mauricie, au Québec. J'ai découvert ce "francophone hybride" sur Facebook, puis je l'ai croisé au centre-ville, lors d'une soirée Solovox.
Dans le recueil Comment retenir un dieu qui passe publié en 2017 aux Éditions
du Petit Véhicule à Nantes, en France, le poète s’interroge sur l’essentiel de la vie.
Il nous livre en douceur ses rumeurs intérieures. Il fait preuve de sensualité, tourné tantôt vers
la lumière des jours, puis plongeant dans les abysses des tourments.
Cette citation me semble bien le définir : « Je suis le citoyen
mitoyen des frontières poreuses. Un sas
où fermentent les alluvions délicates, là où un seul craquement de pas ;
alerte la biche et son tricot de perle.
Je suis l’albatros de la raison des plus hautes mers du monde. Sans scaphandre sauvant la relique épave, cargaison
sans bastion, épris d’abordage échoué. »
On se laisse guider non pas par la raison, mais des impressions posées çà et là. Il puise à même les archétypes
pour en renouveler le propos.
Ce recueil-album est joliment agrémenté de photographies en couleur de
Dominique Robillard et de Bernadette Ronveau Michelin, sa mère.
Ces poèmes méritent une lecture attentive et méditative. On déguste tant les mots choisis que les
images foisonnantes qui surgissent des vers.
L’esprit fin du poète méritera sans aucun doute une relecture pour voir
si Ulysse et Pénélope se retrouveront non pas à Ithaque, mais cette fois-ci dans
la Forêt de Brocéliande.
Longue vie à vous, cher trouvère !
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