samedi 3 février 2018

Comment retenir un dieu qui passe de Stève Michelin


Stève Michelin est un poète né à Sedan, en France, mais qui a grandi en Mauricie, au Québec.  J'ai découvert ce "francophone hybride" sur Facebook, puis je l'ai croisé au centre-ville, lors d'une soirée Solovox.

Dans le recueil Comment retenir un dieu qui passe publié en 2017 aux Éditions du Petit Véhicule à Nantes, en France, le poète s’interroge sur l’essentiel de la vie.

Il nous livre en douceur ses rumeurs intérieures.  Il fait preuve de sensualité, tourné tantôt vers la lumière des jours, puis plongeant dans les abysses des tourments.

Cette citation me semble bien le définir : « Je suis le citoyen mitoyen des frontières poreuses.  Un sas où fermentent les alluvions délicates, là où un seul craquement de pas ; alerte la biche et son tricot de perle.  Je suis l’albatros de la raison des plus hautes mers du monde.  Sans scaphandre sauvant la relique épave, cargaison sans bastion, épris d’abordage échoué. »

On se laisse guider non pas par la raison, mais des impressions posées çà et là.  Il puise à même les archétypes pour en renouveler le propos.

Ce recueil-album est joliment agrémenté de photographies en couleur de Dominique Robillard et de Bernadette Ronveau Michelin, sa mère.

Ces poèmes méritent une lecture attentive et méditative.  On déguste tant les mots choisis que les images foisonnantes qui surgissent des vers.  L’esprit fin du poète méritera sans aucun doute une relecture pour voir si Ulysse et Pénélope se retrouveront non pas à Ithaque, mais cette fois-ci dans la Forêt de Brocéliande.

Longue vie à vous, cher trouvère !

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