Julia Kerninon ne fait rien comme personne et c’est tant mieux. J’avais remarqué sa prose fluide mais ô combien percutante avec Ma dévotion, Liv Maria, Le dernier amour d’Attila Kiss.
Avec Sauvage paru en 2023 chez L’Iconoclaste, elle nous présente le personnage d’Ottavia Selvaggio. Elle est fille d’un restaurateur romain et d’une mère déracinée de la campagne, celle-ci longtemps en froid avec son mari absent.
Ottavia décide de suivre les traces de son père, d’ouvrir des restaurants, d’épouser un critique culinaire, d’être fascinée tour à tour par un ancien collègue et un Parisien de passage à Rome, de se bâtir une cabane au jardin pour s’y réfugier la nuit jusqu’à l’aube et de retourner vers les siens, époux et enfants, à sa guise.
Somme toute, la romancière se pose les questions suivantes. Faut-il absolument se soumettre en tout point à la volonté d’autrui ? Être libre, mais pourquoi ? L’amour signifie-t-il épanouissement ou asservissement ? Peut-on se choisir sans blesser ? Mène-t-on sa destinée, entrecroisée à celle des autres ou en parallèle ?
Extrait :
« Je me demandais de
quelle liberté je disposais encore, et quelle liberté j’avais abandonnée à mon
insu qu’on ne me rendrait plus. »
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