Je me suis procuré ce recueil lors d’un Festival de la poésie de Montréal. J’ai été fasciné par la murmuration subtile d’étourneaux proposée en couverture de Déjà le fruit d’Anne-Julie Royer, recueil publié par une maison de Québec au nom si poétique, soit Les éditions de l’Écume. Le détail de la murmuration m’a fasciné.
La poète Anne-Julie Royer vit en forêt près de Québec et enseigne au collégial. Elle a déjà pratiqué le piano pendant des nombreuses années et cela s’entend dans ses textes minimalistes au rythme si fluide. La rare ponctuation contribue aussi dans le maintien de cette musicalité.
Le recueil se divise en quatre segments :
Ruissellements
Des oiseaux familiers
Lignes de fuite
L’hiver, en dessous
Justement, revenons avec le thème de la murmuration qui consiste en cette chorégraphie d’une multitude d’oiseaux en vol. On dirait comme une respiration, une vague. Sa poésie va dans le même sens. Elle peint des scènes de vie qui relèvent de l’intime, de la famille et de l’amour. On se balade en pleine nature ou dans les pièces d’une demeure avec elle. L’homme, l’enfance, la vieillesse et les autres en visite, autant d’êtres qui partagent sa vie, son cœur et sa mémoire. Cela me rappelle des thèmes proposés en sculpture par Camille Claudel.
Souhaitons d’autres recueils à venir à la poète. Vivement de si beaux mots et de si tendres images.
Extrait :
Tous
les rires
toutes
les peines
autour
de mes yeux
des bernaches
qui hésitent
entre
le passé
et l’avenir
chaque
départ
chaque
retour
ravine
le ciel
et ma peau.
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