Ouvrir un livre, c’est toujours s’exposer à de nouveaux univers et connaître la créativité d’une nouvelle plume. Je termine la lecture du roman Voyage le long du crépuscule de Christian Legault publié en 2022 aux Éditions Hello.
Les hasards de la vie font en sorte que je fus informé du fait qu’il réside dans ma région. Nous sommes presque voisins. Il a pris le beau risque d’être édité en France plutôt qu’au Québec.
Un chargé de cours au Québec subit les foudres de l’administration de l’université pour son humour qui déplaît en cette ère de wokisme. Il décide de se rendre à Paris pour rencontrer d’anciens collègues d’études et présenter des conférences.
Durant son séjour parisien, il rencontrera furtivement l’amour au Café de Flore où rode encore le souvenir de Sartre et de Beauvoir.
Ce roman atypique fait bien des clins d’œil et est pourvu de moultes pistes de réflexion sur le savoir à haut niveau, Paris, la mort, le Québec coincé par un rythme trop lent, l’histoire, la mythologie et à la Grèce.
J’ai aimé l’écriture raffinée, l’érudition et le cynisme de l’écrivain. C’est intense et dense. Je ne voulais pas refermer ce livre. Voyons de quelle nature sera le prochain opus. Christian Legault n’a pas dit son dernier fort heureusement.
À découvrir.
Extrait :
« Nous allons à Delphes,
même si ce n’est plus le centre du monde. Nous visitons son site archéologique,
parlons à sa pythie à la langue coupée, puis nous finissons cette journée en
escaladant les chemins vallonnés du mont Parnasse, des chemins où l’herbe drue
a été broutée par les béliers des montagnes. »
© Texte du billet, sauf l’extrait de C. Legault, Denis Morin, 2023;
photo, Éditions Hello, 2022.
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