samedi 14 mai 2022

Papy le peintre amoureux de Claude Desjardins

 

Il était une fois un journaliste culturel des Laurentides qui prit le soin d’écouter la voix enjouée de Clément Gravel, artiste peintre. De ces moments de vie partagés en est sorti le récit biographique Papy le peintre amoureux signé par Claude Desjardins aux Éditions de l’Ours qui dort.

Ce livre au valu à M. Desjardins le prix Pauline-Vincent 2021 à titre d’écrivain émergeant par l’association des Auteurs des Laurentides.

En 2016, un homme âgé est séparé de Pauline, sa tendre épouse. Celle-ci est hospitalisée. Elle a l’idée de lui offrir tout de même un ‘’nécessaire’’ créatif, des pinceaux. Ce cher Clément se met à peindre en suivant son instinct. Les jours qui suivront seront récompensés par le rire de sa belle à la vue des tableaux peints durant la nuit.

Depuis la décès de sa compagne, Clément continue de peindre ses émotions. L’amour, la famille, la tendresse, le désir sont autant de sujets de création que de réflexion. 

D’ailleurs, les toiles du peintre se lisent avec le cœur. L’observation est de mise. Nul besoin de cataloguer sous une étiquette ou une école. On y lit ce que l’on veut bien y lire. De plus, il n'est jamais trop tard pour créer et révéler aux autres un potentiel insoupçonné. Bravo, M. Gravel !

Et moi, je lis dans ce livre et dans ses toiles : « Je ne suis que de l’amour ! »

Et pour les plus curieux d’entre vous, des peintures de Clément Gravel sont exposées au Musée National des Beaux-Arts du Québec d’avril 2022 au début janvier 2023.

Somme toute, un peintre à découvrir et un auteur à la plume élégante aussi à lire !

Extrait :

« Toujours il se raconte volontiers, avec générosité. Son vocabulaire est riche et coloré, sa rhétorique est limpide. Mais parfois il s’emballe. Il passe allègrement du coq à l’âne, ouvre une parenthèse et la referme, s’étonne de s’entendre dire une chose et puis l’autre. Il parle avec entrain puis, tout d’un coup, on le sent qui s’égare. Il lève le pied en se déportant tout doucement sur la voie d’accotement, comme si l’émotion venait de former un embâcle dans son récit. Plongeant au cœur de lui-même, il est tout juste revenu à l’essentiel : « Avec Pauline, tout était beau. »


© Photo, texte du billet, sauf l’extrait de C. Desjardins, Denis Morin, 2022

 


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