Finissant à l’École de danse contemporaine de Montréal, André Abat-Roy s’intéresse tout autant à l’écriture, à la musique, puisque la vie est en mouvement comme les mots tracés sur une page et comme les gestes effectués dans un espace scénique.
Il signe aux Éditions Hashtag son premier recueil de poésie Moustiquaire et krazy glue où il tente de saisir ce monde qui le fascine et le dépasse. Il s’exprime comme sa mère et observe son père taiseux. Le poète s’énergise l’été en se couchant nu et en faisant déjeuner sur l’herbe. Il réfléchit sur l’incommunicabilité entre les êtres. Il s’amuse du chien qui cherche le dehors et se questionne sur ses visiteurs qui tardent à quitter et qui causent inlassablement sur le perron. Il craint la folie de la modernité épuisant toutes les ressources naturelles et humaines.
Le poète en herbe fait preuve de compassion, de jeux de mots créatifs et d’images tendres. C’est justement la tendresse à l’égard des autres et une certaine solitude introspective qui lui permettront de créer sa vie, malgré l’apparent chaos du monde.
Une nouvelle plume à lire. Vivement le prochain opus.
Extraits :
«
ne rien oublier
ne rien perdre de vue
ne rien perdre de l’immensité de l’existence
ne rien perdre d’un matin qui se lève du pied gauche »
«
un vélo passe devant mes yeux
compostelle en dedans de toi
retrouve l’atome origine »
«
je compte et recompte
huit non neuf pépins
juste assez pour devenir
moi aussi
arbre à fruits »
©
Photo, texte du billet, sauf les extraits de A. A.-R., Denis Morin, 2022
Au nom des Éditions Hashtag, nous vous remercions de votre lecture.
RépondreEffacerCela fait plaisir de soutenir une maison qui sort des sentiers battus. Bravo.
Effacer