Alain Cadéo se fiche éperdument d’un anathème, même si proféré par Cervantes, géant de la littérature hispanophone, voire mondiale. Il est de ces artistes qui rebondissent là où on ne l’attendait pas. Méfiez-vous de son air d’enfant sage sous sa chevelure de neige. Dans Les réveillés de l’ombre paru en 2013 chez Édition La Correntille, on débarque sur une île imaginaire du Midi avec un moulin occupé par un chevalier maigrelet d’un autre temps et son serviteur grassouillet.
Vous aurez deviné qu’il est question de Don Quichotte et de Sancho Panza. Le maître fut tiré de son gisant et le serviteur d’un mètre de terre où poussent l’ortie et des herbes folles broutées par le descendant d’un âne, mort de chagrin des siècles plus tôt.
Nos deux amis téméraires découvrent le 21e siècle obsédé par l’image et la rareté des idées profondes. Don Quichotte croise une serveuse qui fait battre son cœur et stimule sa libido. A contrario, Il rencontre un enquêteur aux desseins sombres qui ne lui inspire rien de bon. Nos deux comparses reprendront-ils leur itinéraire ou s’ancreront-ils sur cette île ? Vous le saurez à la lecture...
Pour se procurer un exemplaire de cette pièce, on s’adresse sur les réseaux sociaux à Alain Cadéo ou à Martine Cadéo.
Pour visionner, la pièce sur YouTube, on clique sur ces liens suivants :
Bande-annonce : https://www.youtube.com/watch?v=iy0IKUeB2tI
Extraits de 20 min. : https://www.youtube.com/watch?v=vTOf4OHILco
Version intégrale : https://www.youtube.com/watch?v=1f3hmMd5HoE
Bonne lecture ! Bonne écoute !
Extraits :
DON QUICHOTTE : — On y perd son grec ou son latin, son hébreu, son turc et en bon castillan aimant richesse de langage, je ne trouve là que petit vocabulaire acide et cru, sans images, sans lyrisme qui, nous le savons, est le sel de la pensée.
DON QUICHOTTE : — Il n’empêche que ces gens entreprennent mille choses, en voient dix mille et plus et ne finissent rien. Pas un pour comprendre que la patience est la plus belle des vertus. Il leur faut tout, tout de suite ou ils trépignent comme enfants gâtés, qui, ceci dit entre nous, mériteraient petites bastonnades.
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Photo, texte du billet, sauf les extraits de Alain Cadéo, Denis Morin, 2021
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