Aurélie Lesage publiait en 2020 le
roman Alice aux petites balles perdues dans la collection
Magnitudes chez JDH Éditions avec une illustration magnifique de Yoann
Laurent-Rouault, le directeur littéraire, en couverture.
Ce bouquin pourrait débuter par
un Il était une fois une adolescente plutôt ordinaire qui se sent coincée dans
sa banlieue parisienne… Elle veut un sens à ses jours qui ne sont pas Disneyland.
Pour se faire accepter par les autres jeunes, elle ne refuse jamais ou si peu. Un
camarade lui propose le jeu stupide de la roulette russe avec un revolver
contenant dans le barillet une balle à blanc et une vraie balle. Dans sa fugue,
Alice se connecte en ligne pour montrer à sa bande qu’elle n’a pas froid aux
yeux. Elle se tire à la caméra. Puis, de temps à autre, elle entend en elle une
voix bienfaisante qui la console et lui dit qu’elle en vaut la peine.
Il y a un souffle poétique dans
la plume d’Aurélie Lesage. Si j’étais enseignant au lycée, je proposerais aux
étudiants ce livre en guise de lecture afin de leur éviter une conduite
excessive et de leur offrir un bouquet de tendresse et de compassion.
Extraits :
« Alice, la mort n’est pas un choix, ni la vie une alternative,
c’est à toi de créer la beauté qui te touche. Les dimanches incertains ne sont
jamais vains, un sens est à donner, une saveur à choisir, si seulement tu savais…
»
« La pluie avait cessé. Nous danserons. Nous nous amuserons ce
soir. Au contact de mes nouveaux ‘’amis’’, j’oubliais les anciens, leur voyeurisme,
leurs moqueries, je comprenais alors l’importance de bien choisir ses
relations. J’ai déjà perdu trop de temps, j’ai parfois le sentiment que tout m’échappe...
»
© Photo, texte du billet, sauf les extraits de A. Lesage, Denis Morin,
2021
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