Chez Annika Parance paraît dans la collection Sauvage, le recueil de nouvelles Présents composés de Juan Joseph Ollu.
Cinq nouvelles constituent le
nouvel opus : Une fenêtre ouverte, Bad boy, L’indécis,
Valentine, Le présent composé.
Les histoires se vivent autant à
Paris qu’à Montréal. On se sent vite pris dans le tourbillon de ces vies
observées à partir d’un balcon, le temps de griller des cigarettes, par la
cadence du bassin dans un véhicule une nuit d’hiver, les propos d’un indécis,
les confidences d’une femme momentanément mal assortie en amour, un homme infidèle
à son compagnon.
Trahit-on ceux qu’on aime par l’esprit,
le cœur et le corps? Le tourment amoureux est-il beaucoup plus insidieux et complexe que de céder à
un bel inconnu devant une vitrine de haute couture ?
Lire du Juan Joseph Ollu, c’est
la sensualité et l’émotion qui s’étalent au grand jour sans fausse pudeur,
juste pour la beauté et la douceur. C’est du Yves Navarre en version années
2000. Quand je
le lis, au-delà de la musique house tonitruante d'un bar un vendredi soir, j’entends surtout en fond
sonore le nuevo tango d’Astor Piazzolla et la voix douce de François Hardy derrière ses mots.
J’aime, j’aime, j’aime…
Extrait :
« Avec un peu de mal, Alexandre se fit donc à cette rupture qu’il avait voulue malgré lui, si l’on pouvait parler de rupture pour si peu. Je ne crois pas qu’il ait souffert trop longtemps. Peut-être s’était-il protégé juste à temps ? Quant à moi, j’avais été clair dès le début. C’est un avantage d’être honnête, de l’être en tout cas le plus possible : pas de fausses promesses, pas de serments truqués, de projets inconsistants. Tout cela aurait pu se terminer par une vraie liaison, mais me comporter avec une telle félonie envers toi m’est absolument inconcevable. »
© photo, texte
du billet, sauf l’extrait de J. J. Ollu, Denis Morin, 2020
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