dimanche 20 septembre 2020

La cafétéria du Pentagone de Michel X Côté

 

Michel X Côté menait sa réflexion en 2011 sur l’occupation du territoire dans le recueil de poésie La cafétéria du Pentagone paru chez Mémoire d’encrier. Les lieux n’appartiennent plus à l’Amérindien ni au Québécois francophone, tous deux dépossédés, forcés à errer et à subir la destruction des paysages sous la détonation des explosifs qui éventrent la terre. Le minerai et le fric passent avant les gens du pays. Les animaux fuient tant qu’ils peuvent le bruit assourdissant des scies et de la machinerie. Une fois le sol vidé des ressources et les eaux contaminées, on ira piller ailleurs, puis l’Amérindien et le Québécois francophone resteront hébétés, enchaînés aux scories et à la terre ravagée, une bière à la main, titubant, rêvant au monde d’avant le chaos, d’avant le profit à tout prix.

Ce poète originaire de l’Abitibi est peintre et parolier. Il est aussi commissaire auprès des artistes-peintres des Premières Nations.

Je ne peux que vous inviter fortement à découvrir ses mots.

Extrait :

« là ou nous vivons

sous les constellations

du loup du lynx-mammouth et de l’ours

c’est là que nous voulons vivre

envoûtés par la danse

des aurores boréales

là où nous savons encore nous parler

de la douleur des étoiles

accouchant de la lumière »

 

© Texte du billet, sauf l’extrait de Michel X Côté, Denis Morin, 2020

 


Aucun commentaire:

Publier un commentaire