Michel X Côté menait sa réflexion en 2011 sur l’occupation du
territoire dans le recueil de poésie La cafétéria du Pentagone
paru chez Mémoire d’encrier. Les lieux n’appartiennent plus à l’Amérindien ni
au Québécois francophone, tous deux dépossédés, forcés à errer et à subir la
destruction des paysages sous la détonation des explosifs qui éventrent la
terre. Le minerai et le fric passent avant les gens du pays. Les animaux fuient
tant qu’ils peuvent le bruit assourdissant des scies et de la machinerie. Une
fois le sol vidé des ressources et les eaux contaminées, on ira piller ailleurs,
puis l’Amérindien et le Québécois francophone resteront hébétés, enchaînés aux
scories et à la terre ravagée, une bière à la main, titubant, rêvant
au monde d’avant le chaos, d’avant le profit à tout prix.
Ce poète originaire de l’Abitibi est peintre et parolier. Il est aussi commissaire auprès des artistes-peintres des Premières Nations.
Je ne peux que vous inviter fortement à découvrir ses mots.
Extrait :
« là ou nous vivons
sous les constellations
du loup du lynx-mammouth et de l’ours
c’est là que nous voulons vivre
envoûtés par la danse
des aurores boréales
là où nous savons encore nous parler
de la douleur des étoiles
accouchant de la lumière »
© Texte du billet, sauf l’extrait de
Michel X Côté, Denis Morin, 2020
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