Élise
Turcotte est une femme de lettres québécoise s’étant méritée à maintes reprises
des prix prestigieux. Elle enseigne aussi la littérature à Montréal.
Dans L’apparition
du chevreuil, roman publié en 2019 chez Alto, Élise Turcotte nous
présente une écrivaine émancipée et convaincue qui doit prendre ses distances
des médias sociaux où elle reçoit des menaces à peine voilées d’un militant de
l’extrême-droite. Ces points de vue divergents sur l’éducation de son neveu l’ont
fait prendre ses distances de sa famille, de sa sœur trop soumise et surtout du
beau-frère qui souhaite transformer un garçon rêveur et craintif d’à peine
six-sept ans en un garçon courageux qui n’a pas peur des bruits de la forêt et
des grognements d’un ours. L’écrivaine ira se réfugier dans un chalet en plein
hiver pour avoir la sainte paix, jusqu’au jour où son beau-frère surgira et qu’elle
comprendra que son neveu a été enlevé par son père dans une cabane abandonnée
tout près de là.
Je n’en
dirai pas plus afin de ne pas dévoiler l’intrigue ni rompre le charme de ce
roman avec son lot de métaphores. Justement, ce roman me donner le goût d’aller
découvrir ses recueils de poésie.
À
découvrir !
Extrait :
« Quand son père part travailler, au début de la soirée,
l’enfant vient me chercher en vélo pour aller au parc du héron. C’est notre
secret, un rituel ; ainsi, je lui apprends à mentir, la sœur aussi, par
omission. Depuis l’épisode du chien, une menace plane sur la petite famille. L’enfant
a parlé d’un fusil, il se demande si son père a tué le chien, il se demande si
sa mère va mourir. Au parc du héron, il s’assoit près de moi et le demande… »
© Photo, texte du billet,
sauf l’extrait de É. Turcotte,
Denis
Morin, 2020
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