Francine Ruel est comédienne, enseignante et écrivaine. En 2019, elle a fait paraître Anna et l’enfant-vieillard chez Libre Expression. La couverture laisse planer deux interprétations possibles : a) le lien douloureux entre une mère et son fils malade ; b) un père ‘’qui retombe en enfance’’ et dont la fille doit prendre soin.
En fait, la première réponse est la bonne. Anna, couturière habile, divorcée, voit au bien-être de son fils devenu un adulte meurtri par la vie, à la suite d’un accident. La narratrice est cette mère partagée entre cet enfant lumineux et rieur qui était le centre de sa vie et l’homme usé par l’itinérance et les drogues fortes. Parviendra-t-elle à ne pas laisser sa peau dans le soutien apporté à son fils ?
Ce roman
est imprégné d’émotions, mais sans verser dans le pathos, même si la larme n’est
pas loin. Je recommande ce livre tout spécialement aux parents en prise avec un
enfant prisonnier des paradis artificiels.
Extrait :
« Anne se trouve devant une phrase de Sénèque qu’une amie a apposée sur son réfrigérateur :
« La vie, ce n’est pas attendre que l’orage passe.
C’est apprendre à danser sous la pluie ! »
© Photo, texte du billet, sauf l’extrait de F. Ruel, Denis Morin, 2020
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