dimanche 24 novembre 2019

Quelque part en Occident de Stéphane Lefebvre



Après Infidélités, roman paru en 2015 chez Annika Parance Éditeur, voici que l’auteur Stéphane Lefebvre nous revient en force en 2019 avec Quelque part en Occident toujours à la même enseigne.

Le personnage de Jean-Pierre aime suivre les gens. Il leur imagine des vies comme le font les comédiens et les écrivains qui vampirisent des scènes de vie pour mieux rendre des personnages sur scène, à l’écran et sur les pages de vos livres. Donc, Jean-Pierre suit une femme magnifique, le sosie de Naomi Campbell. À un moment précis, elle déplie un foulard, entre dans un bâtiment. Jean-Pierre entre par une autre porte. Sa curiosité l’a mené dans une mosquée. Certaines rencontres semblent providentielles et peuvent modifier le cours d’un destin. Il fera la connaissance de Rachid avec qui il dialoguera sur l’Islam. Rachid tente de s’intégrer et de se dénicher du boulot, mais n’y parvient pas. De son côté, Jean-Pierre tente de trouver un sens après le suicide de son frère revenu d’une mission en Afghanistan, mais n’y parvient pas non plus. Le roman évolue avec une double narration. Parfois, c’est Jean-Pierre qui nous parle et tantôt, c’est Rachid qui nous donne sa perception de la vie.

Par respect pour l’auteur, je me tairai et je n’en dirai pas davantage. Je ne vous livrerai pas même un extrait, vu la pertinence du bouquin. Toutefois, je vous avoue qu’on ne s’ennuie jamais avec Stéphane Lefebvre. Il a un esprit vif. Il est un homme enjoué. Il respecte les autres tout en ayant un grand sens de l’écoute. Il fait preuve d’humour. Il ose écrire sur des thèmes délicats et sensibles : dans Infidélités, c’était l’orientation sexuelle entre autres thèmes. Maintenant, on aborde la religion et le regard porté sur elle, à l’heure où la France et le Québec prônent la laïcité.

Somme toute, les qualités de Stéphane Lefebvre le mec sont aussi celles de Stéphane Lefebvre l’écrivain. Un style unique. Chapeau bas aussi à Annika Parance Éditeur pour l'audace de publier ce roman.

© Photo, billet, Denis Morin, 2019



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