La poésie fait son entrée en 2019 chez Annika
Parance Éditeur avec Couleur de l’âme de Mario Cyr.
Mes impressions sont les suivantes : Fragments
d’enfance, de vie. Temps volé à la quiétude/à l’inquiétude, aux jours (mal)heureux
où il ne se passait rien ou si peu, au point où les choses, les êtres se disent
et s’écrivent en une économie de mots. Touches impressionnistes se dévoilant à
mon iris.
La beauté et la laideur se côtoient, l’ordinaire peut
créer l’émoi, nourrissant la pensée du poète comme de son lecteur, car il suffit
d’ouvrir vraiment les yeux et d’aller au-delà de l’apparence anodine de la
réalité.
Justement pour aller au travers des mots, j'ai l'habitude de relire deux, trois fois un recueil pour me laisser porter par l'imaginaire présenté. J'ai beaucoup apprécié. Merci au poète.
Extraits :
« le ruissellement
des disparus la liste
messe anniversaire
le bébé dans la paume
de l’homme »
« des chapelets
défaits
comme colliers
perles disparues
dans les interstices
un dernier joint
à la grille du refuge
ils font cercle
émaciés
mâchouillent racines
et baies
un moineau se prend
dans la tignasse
d’une femme
et se met à rire
mystère à l’enfant seul
visible »
© Photo, texte du billet,
sauf les
extraits du poète,
Denis Morin,
2019
Aucun commentaire:
Publier un commentaire