Je reviens toujours vers Hervé Richard, un poète nomade, dont la vie lui a donné des liens historiques et langagiers
(traducteur de métier) de Paris à Odessa. Cette fois-ci, le poète nous propose
chez Edilivre, le doux recueil Poèmes naïfs.
On écrit parce qu’on aime, qu’on guérit des blessures de l’enfance, parce
que manier les mots s’avère une façon de respirer. L’écriture étant envoûtement et
nécessité. On ne cherche pas à plaire,
ni à se complaire. Ce poète se révèle
dans l’acte d’écrire et s’exhibe subtilement comme une ombre chinoise, jamais
en coups de gueule, toujours en douceur.
Il nous invite à décoder ces parcelles d’existence, reflets des nôtres.
« Confier au fil des heures le soleil qui se pose
Insouciant volatile à la
faveur de l’eau
Imperceptible quand chacun
se repose
Le désir est un songe où les
volets sont clos. »
« Je n’écris pas pour vous
Mais c’est l’enfant en moi
Que me dicte des choses
Que je ne comprends pas. »
« Partis sans une adresse
Sans même nous regarder
Ce qui nous éloignait
Nous éloigne à jamais. »
« Je ne veux rien de plus que ce tu me donnes
Ce grand arbre d’automne au
milieu de la cour
Ce ciel un peu fâché qui s’attriste
ou s’étonne
Je ne veux rien de plus que
les nuits et les jours. »
© Photo, texte du billet autres que les
extraits,
Denis Morin, 2018
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