Hier, je suis allé chercher le recueil de poésie Les secrets de l’origami
de Gabrielle Boulianne-Tremblay publié chez Del Busso à la librairie La Maison
de l’Éducation. Je sais pertinemment que
ce livre sera l’une de mes prochaines lectures. Fait à noter que j’ai une
réserve de bouquins d’environ 50 titres alignés dans mes bibliothèques noires. Je suis un boulimique de littérature, je vous
l’avoue.
Vers 17 h 30, je cède à ma curiosité et je scrute la couverture
magnifique… Est-ce une robe qui danse sous le vent, un drap qui se soulève, un
déjeuner sur l’herbe qui s’improvise ? Dans
un wagon de métro, station Henri-Bourassa, une dame assise face à moi, s’exclame :
« Wow! Gorgeous! » Cela concerne la couverture du recueil, non
pas son chauve lecteur. Je lui tends le
livre. Puis je l’invite à lire. Elle me remet le livre quelques pages plus tard et me dit qu’elle ira se le procurer.
Tout comme moi, elle a été subjuguée par le style très urbain et le
spleen de la poétesse. Le désespoir
côtoie la quête amoureuse. La nuit s’agite
en spasmes et en rêves inquiets… L’amant sera-t-il là demain ? L’amour se calcule en repas partagés et en
étreintes. Tout se fait et défait comme
un lit.
J’aime de ce
recueil la beauté crue des corps que l’on devine et des parcs de HoMa sous la
première neige de novembre. Des envolées
lyriques me clouent à mon siège par leur authenticité. J’adore !!!
« À force de lécher les plaies des autres
les bêtes apprennent
à se reconnaître »
« Dis-moi que c’est
possible de ne pas se renverser dans la nuit
dans les autres
que l’amour se trouve
dans l’ivresse de la chair
dans la caresse qui
déterre un cœur
dans la lutte qu’on
mène pour retenir le ciel »
« Tu essuies ma joue
replaces les rivières
les océans
d’un geste sûr »
« Un piano édenté ramasse la poussière
je replace les notes tombées
mais elles ne font plus un son »
© Photo, texte du billet autre que les extraits
Denis Morin, 2018
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