vendredi 30 novembre 2018

Les secrets de l'origami de Gabrielle Boulianne-Tremblay



Hier, je suis allé chercher le recueil de poésie Les secrets de l’origami de Gabrielle Boulianne-Tremblay publié chez Del Busso à la librairie La Maison de l’Éducation.  Je sais pertinemment que ce livre sera l’une de mes prochaines lectures. Fait à noter que j’ai une réserve de bouquins d’environ 50 titres alignés dans mes bibliothèques noires.  Je suis un boulimique de littérature, je vous l’avoue.

Vers 17 h 30, je cède à ma curiosité et je scrute la couverture magnifique… Est-ce une robe qui danse sous le vent, un drap qui se soulève, un déjeuner sur l’herbe qui s’improvise ?  Dans un wagon de métro, station Henri-Bourassa, une dame assise face à moi, s’exclame : « Wow! Gorgeous! »  Cela concerne la couverture du recueil, non pas son chauve lecteur.  Je lui tends le livre.  Puis je l’invite à lire. Elle me remet le livre quelques pages plus tard et me dit qu’elle ira se le procurer.

Tout comme moi, elle a été subjuguée par le style très urbain et le spleen de la poétesse.  Le désespoir côtoie la quête amoureuse.  La nuit s’agite en spasmes et en rêves inquiets… L’amant sera-t-il là demain ?  L’amour se calcule en repas partagés et en étreintes.  Tout se fait et défait comme un lit.

J’aime de ce recueil la beauté crue des corps que l’on devine et des parcs de HoMa sous la première neige de novembre.  Des envolées lyriques me clouent à mon siège par leur authenticité.  J’adore !!!

« À force de lécher les plaies des autres
les bêtes apprennent à se reconnaître »

« Dis-moi que c’est possible de ne pas se renverser dans la nuit
dans les autres
que l’amour se trouve dans l’ivresse de la chair
dans la caresse qui déterre un cœur
dans la lutte qu’on mène pour retenir le ciel »

« Tu essuies ma joue
replaces les rivières
les océans
d’un geste sûr »

« Un piano édenté ramasse la poussière
je replace les notes tombées
mais elles ne font plus un son »

© Photo, texte du billet autre que les extraits
Denis Morin, 2018

Aucun commentaire:

Publier un commentaire