samedi 29 septembre 2018

D'une mer à l'autre de Beatrix Delarue et Lorraine Lapointe


Le destin nous trouve des frères et des sœurs au-delà de nos propres familles.  Ce fut le cas de Beatrix et de Lorraine.

La première est française. Elle enseigne aux petits, dessine, prend soin de ses enfants et de son mari, aussi mystérieuse et secrète qu'une Isabelle Huppert en dehors d'un plateau de tournage.

La deuxième est québécoise. Elle écrit, dessine et crée des personnages depuis l'enfance.  Elle est exubérante et sympathique, quelque peu Bécassine parfois lors de ses sorties de scène. Elle est l'ange gardien de ses proches.  Vous aurez compris que ces deux poétesses devaient se rencontrer, toutes complémentaires qu'elles le sont en écriture que dans la vie.

En 2015, elles éditaient chez Edilivre, le recueil de poésie D'une mer à l'autre, oeuvre hybride à deux voix.  Lorraine y occupe le premier segment, alors que Beatrix tient le deuxième.

On y parle de souvenirs, d'amours transies, de tendresse, de retrouvailles, d'ancêtres, de marins disparus en mer, d'enfants qui jouent sur une plage de sable.

Mon opinion, la voici.  J'aime ces mots de femmes qui (se) racontent par le biais de personnages d'aujourd'hui et d'hier.  Puissent-elles nous revenir bientôt !

Voici Lorraine :
« Là-bas sur la berge, cette femme l'attend,
Yeux bleus de mer calme, sa robe aux quatre vents
Elle semble pleurer au son doux de la vague...
Lui, le marin sur une autre rive divague. »

Voici Beatrix :
« Puis j'ouvrirai la cage et son trésor d'espoir
Vers la mer nous irons, au loin les mascarades !
Du songe de l'aube ou jusqu'au songe du soir
Jeter notre chagrin et toutes les charades. »



© billet, photo, Denis Morin, 2018



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