L’auteure est née à
Saint-Eustache, dans les Basses-Laurentides, à l’époque où cette ville de la banlieue montréalaise était
campagne. Jeune adulte, ses yeux ont vu une
partie de l’Europe et le Sénégal, avant de revenir s’installer en 1975 avec mari et
enfants au Québec. Elle possède une formation en éducation et en arts.
Elle participe assidûment au Café
littéraire que j’anime à l’association eustachoise Toulèsarts vouée à la promotion de la
poésie écrite dans la langue de Vigneault et de Leclerc.
Cette enseignante à présent
retraitée nous fait voyager avec les mots. Elle manie les sons et les images à sa guise. Dans À deux doigts de la terre, recueil publié en autoédition en 2015
chez Bouquin Bec, elle dépeint autant ses états d’âme que les paysages
parcourus.
« Que pourrais-je te
dire
tu devines parfois
dans le velours de l’œil
l’éclat d’un ciel d’été.
»
Elle décrit les joies enfantines,
la vie avec son amoureux, le rythme des saisons.
« Quand viendras-tu
au jardin ?
Une gerbe nouvelle
Se pare de grâce et s’offre
légère. »
Elle se montre aussi sensible à
la misère humaine…
« Réfugié aux mœurs étranges
à l’intérieur du mur
poli
langue allongée,
manteau charnu
fragile et tendre
je vis d’un va-et-vient
pour fuir air froid,
soleil ardent. »
À deux doigts de la
terre, Noëlla Leblanc, femme pacifique, fredonne des airs
anciens, hume le parfum des fleurs, se réjouit du chant des oiseaux, tout
simplement reconnaissante envers la vie.
Une poétesse à découvrir.
© texte et photo, Denis Morin, 2018
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