dimanche 8 avril 2018

À deux doigts de la terre de Noella Leblanc



L’auteure est née à Saint-Eustache, dans les Basses-Laurentides, à l’époque où cette ville de la banlieue montréalaise était campagne.  Jeune adulte, ses yeux ont vu une partie de l’Europe et le Sénégal, avant de revenir s’installer en 1975 avec mari et enfants au Québec.  Elle possède une formation en éducation et en arts.

Elle participe assidûment au Café littéraire que j’anime à l’association eustachoise Toulèsarts vouée à la promotion de la poésie écrite dans la langue de Vigneault et de Leclerc.

Cette enseignante à présent retraitée nous fait voyager avec les mots.  Elle manie les sons et les images à sa guise.  Dans À deux doigts de la terre, recueil publié en autoédition en 2015 chez Bouquin Bec, elle dépeint autant ses états d’âme que les paysages parcourus. 

« Que pourrais-je te dire
tu devines parfois
dans le velours de l’œil
l’éclat d’un ciel d’été. »

Elle décrit les joies enfantines, la vie avec son amoureux, le rythme des saisons.

« Quand viendras-tu au jardin ?
Une gerbe nouvelle
Se pare de grâce et s’offre légère. »

Elle se montre aussi sensible à la misère humaine…

« Réfugié aux mœurs étranges
à l’intérieur du mur poli
langue allongée, manteau charnu
fragile et tendre
je vis d’un va-et-vient
pour fuir air froid, soleil ardent. »

À deux doigts de la terre, Noëlla Leblanc, femme pacifique, fredonne des airs anciens, hume le parfum des fleurs, se réjouit du chant des oiseaux, tout simplement reconnaissante envers la vie.  Une poétesse à découvrir.


© texte et photo, Denis Morin, 2018

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