La romancière et poétesse Yolande Villemaire a écrit
plus de 25 titres depuis 1974 dont certains furent traduits en anglais, en
italien et en espagnol.
Qu’elle ait mérité des prix littéraires, cela va
de soi.
En 2017, la maison Druide a fait paraître le roman Le
rose des temps. Je me suis
procuré ce livre comme gâterie par un jeudi soir de novembre. J’aimais le titre et j’étais intrigué par la
couverture.
Dès les premières pages, j’ai été soufflé par ce roman
du XXIe siècle. Yolande Villemaire fait œuvre de pionnière en
littérature en explorant allègrement le passé, le présent techno et le futur. Son double narrateur, le personnage de
Viviane, se promène de la Nouvelle-France au métavers. Je suis fasciné par l’amour voué à la famille,
surtout aux femmes apparentées, aux ancêtres blancs et autochtones, de même qu’à
la façon de traiter des visions qu’ont souvent les artistes... On sourit quand la narratrice se questionne
sur la façon de revêtir son avatar.
Les décès des parents de Viviane la mèneront à une
réflexion sur le temps, la vie de femmes ayant vécu à des époques différentes,
aux vies antérieures, aux arts, à son envie de dire et de créer poétiquement sa
vie.
J’entends la gamine dans l’échelle et ses aïeules
fredonner ce vieil air français À la claire fontaine…
Viviane est connectée par ses fractales à elle-même, solitaire
et solidaire, au cœur du monde. Ce roman
se présente comme un joli kaléidoscope lumineux avec ses éclats d’or, de rose,
de mauve, de vert émeraude.
Somme toute, un superbe exemple de littérature au
féminin ! On en redemande !
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