L’auteure enseigne la littérature au Cégep Bois-de-Boulogne, à Montréal. Elle a fait publier des nouvelles dans des
revues. Johnny est son premier roman
publié en 2017 chez Boréal.
Ce roman couvre débute dans les années 1950 pour se
terminer dans les années 1990. Les personnages se parlent peu entre eux. Aucun mot n’est superflu dans le texte qui
nous rend spectateur du mal-être des personnages.
Il y a tout d’abord Thérèse, femme au foyer, et son
époux Paul-Émile, ouvrier de Ville-Émard qui, au fil des années, se mettra à battre
sa femme. S’ensuit une nouvelle
génération qui pense faire mieux que la précédente… Leur fille Valentine se
maquille, enfile des bas sur ses jambes fines pour participer à des concours de
beauté, puis rencontre Johnny, un beau ténébreux qui cache son identité d’Abénaki
sous un masque d’Italien. En fait,
chaque individu de ce roman veut fuir son milieu et son destin. Valentine se réfugiera dans les bras de
Johnny et le confort de la vie en banlieue, tandis que Johnny cherche à oublier
les suicides dans sa fratrie et travaille à titre de chauffeur pour la petite pègre.
Un jour, Valentine en aura assez, irritée par les infidélités de son conjoint. Les enfants se promèneront entre le père
parti dans les Laurentides et la mère installée à Sainte-Foy, près de Québec,
puis dans le Bas Saint-Laurent.
De prime abord, j’ai pensé au roman Bonheur
d’occasion de Gabrielle Roy pour cette quête de la promotion
sociale. Ma lecture avançant, j’ai fini
par m’intéresser à ces personnages qui ne feront ni mieux ni pire que leurs devanciers. On se met à penser que leurs jours sont
écrits d’avance et ont le goût d’un fruit acidulé.
Johnny dépeint
sans aucun mépris les gens de condition modeste, blancs et autochtones. Somme toute, il semblerait que certains êtres
n’ont pas été conviés au banquet du bonheur.
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