La vie nous apporte des lectures qui nous étonnent avec leur touche de transparence. C’est le cas de La clepsydre d’Evena paru chez Les 3 Colonnes.
Tout d’abord, que de poésie dans ce pseudonyme et ce titre. L’autrice compare sa vie, puisqu’il s’agit de sa biographie, à une horloge à eau, aux chapitres désignés par le terme gouttes.
L’écrivain Alain Cadéo eut la délicatesse de lui offrir une dédicace manuscrite amicale pour inviter Evena, sculptrice-peintre-femme de lettres de « jouer sa partition », ce qu’elle fait avec authenticité et brio. Elle ne se cache pas, elle se livre toute entière en confidences. Et on avance, on plonge avec elle, on lui tient la main.
Devant nos yeux, défilent les membres de sa famille, les professeurs d’arts, les paysages lumineux du Midi de la France, les montagnes et plages de Corse, les amis assis autour d’une table bien éclairée autant par l’esprit que par les bougies, les chatons du printemps qui jouent avec les enfants, l’amour qui enflamme, consume et dont on guérit tout doucement les épaules couvertes d’un châle réconfortant un soir tranquille de septembre.
En cours de lecture, me venait à l’esprit La chanson des vieux amants de Brel interprétée par Melody Gardot.
J’invite sincèrement Evena à poursuivre sa route en écriture.